Le 18 octobre 2003, le Comité olympique algérien (COA) fête son 40e anniversaire. C’est en effet à la même date, en 1963, que quinze présidents de fédérations sportives nationales créent la première instance olympique algérienne, sous la présidence du sous-secrétaire d’Etat aux Sports de l’époque, M. Sadek Batel. Le Bureau exécutif est également créé et sera composé de douze membres : sept présidents de fédérations élus et cinq personnalités ayant servi le sport algérien. Le Dr Maouche Mohand Amokrane en est le premier président. Après sa constitution, le Comité olympique algérien intègre la famille olympique internationale par une reconnaissance du Comité olympique international (CIO) lors de la session d’Innsbruck (Autriche) en 1964. En octobre 1964, le drapeau algérien flotte pour la première fois à l’occasion d’une olympiade. Cela se passe à Tokyo (Japon) et c’est le gymnaste Mohamed Lazhari qui sera le premier athlète algérien engagé dans les jeux Olympiques. A partir de cette date, l’Algérie prendra part à tous les rendez-vous à l’exception de celui de Montréal 76, boycotté par tous les pays africains en raison du problème de l’apartheid. Le pays participe à toutes les manifestations olympiques régionales et continentales : les jeux Méditerranéens, Arabes et Africains. En 1975, il accueille les jeux Méditerranéens. Trois ans plus tard, ce sont les jeux Africains au cours desquels l’Algérie remporte ses premières médailles internationales. D’autres médailles suivront. Mais il faudra attendre 1992 pour décrocher la première médaille d’or. Elle sera conquise de haute lutte par Hassiba Boulmerka lors des jeux Olympiques de Barcelone. Le succès continue et l’or est de nouveau au rendez-vous grâce à Noureddine Morceli et Hocine Soltani à Atlanta 1996. Enfin, d’autres athlètes se distinguent brillamment dont Nouria Benida-Merrah, médaille d’or au 1 500 m lors des jeux de Sydney 2000. En cette date anniversaire, Algérie Poste émet un timbre à l’effigie du Dr Maouche, figure emblématique du mouvement sportif algérien. Mohand Amokrane Maouche, premier président du Comité olympique algérien, est né en 1925 à Béjaïa. Il y effectuera des études primaires et secondaires, avant de rejoindre l’université de Constantine. Alliant de brillantes études de médecine à une carrière sportive remarquable, il a été footballeur au Club sportif constantinois (CSC) au sein duquel il a été un très bon ailier droit. En parallèle, il a fait de l’athlétisme, se distinguant par un titre de champion universitaire du 100 mètres sprint. Installé à Alger à la fin de ses études, il a intégré le Red Star algérois au sein duquel il s’est illustré, formant notamment un redoutable tandem en attaque avec Abdelkader Zaïbek. Après l’indépendance, de par son engagement politique, ses compétences intellectuelles et son passé sportif, il est l’un des cadres sur lesquels repose l’Etat afin de relancer le sport en Algérie. En octobre 1962, il est le premier président de la Fédération algérienne de football (FAF). Durant ses deux mandats à la tête de la Fédération, il a eu le mérite de structurer le football algérien (création de ligues régionales, organisation des championnats des différents paliers, mise en place de la Coupe d’Algérie), et de lancer les bases d’une représentativité tant sportive qu’administrative à l’échelle régionale et mondiale. Elu membre de la Confédération africaine de football, il apportera son savoir et son expérience à l’instance suprême du football africain. En octobre 1969, il se retire après deux mandats. Sa présidence du Comité olympique algérien, à partir de 1963, sera marquée par une relance tous azimuts des activités sportives avec à la clé une participation de l’Algérie pour la première fois à un grand rassemblement sportif à l’occasion des jeux Méditerranéens de Tunis en 1967. Le 2 janvier 1971, il décède des suites d’une longue maladie, non sans laisser une empreinte indélébile dans l’histoire du sport algérien. En hommage à son grand apport pour le football algérien, la Coupe d’Algérie de football est baptisée en son nom.