Poste aérienne

La région côtière de Jijel est limitée par la vallée de la Soummam à  l’ouest et par l’oued El Kébir à l’est. Elle s’étend sur les wilayas de  Béjaïa et de Jijel. Le point culminant du massif des Babors atteint  2 004 m. Il est constitué d’assises jurassiques et de calcaires liasiques  (fin du trias) qui prennent des formes variées. La montagne  tombe souvent à pic dans la mer et forme une côte très découpée :  c’est la corniche jijélienne, formée de caps et de falaises et comportant  des grottes et des gouffres encore inexplorés. La ville de  Jijel est bâtie sur une pointe de terre qui se prolonge vers le nord.  Le port est protégé contre les vents d’ouest par une presqu’île. Au  nord-ouest de celle-ci, se trouve une crique assez profonde avec une  plage et dont l’ouverture est formée par quelques rochers. Ce petit  port, c’est Mers Chara, qui servit de chantier naval, dont les habitants  de Jijel avaient autrefois la réputation d’être d’excellents  constructeurs en même temps que des marins très habiles. Jijel se  caractérise également par son relief montagneux. Les principales  cimes montagneuses sont Tamezguida, Tababort, Seddat et  Bouazza. L’histoire de Jijel est riche en rebondissements. D’abord  comptoir phénicien, appelé Igilgili, elle devient romaine sous l’empereur  Auguste puis arabe après la conquête musulmane. Jijel, au  XIIIe siècle, est un important port commercial. Au XVIe siècle, elle est  la première capitale des Barberousse qui régnèrent en maîtres sur  la Méditerranée. Une première expédition française y connaît une  mémorable défaite au XVIIe siècle, époque où la ville était encore  sous contrôle turc. Jijel, qui s’étend sur une superficie de 2 398,69 km2,  a connu une succession de découpages administratifs depuis sa  création. Pendant la colonisation, elle dépendait tantôt de Béjaïa,  tantôt de Constantine. Elle est promue au rang de wilaya en 1974.