sites archéologiques

Site d’Ain El Haneche– Sétif :

Des archéologues ont découvert des outils lithiques et des ossements animaliers dans le site d’Ain El Haneche, remontant à 2,4 millions d’années. Le site se trouve dans la commune de GueltaZerka, circonscription administrative d’El Eulma, wilaya de Sétif, à une distance de 35 km du Chef-lieu de la wilaya.

Le site a connu plusieurs études entre 1931 et 1937, interrompues puis reprises en 1947 par le paléontologue français Camille Arambourg, dont les recherches ont permis de déterminer l’existence d’un gisement plio-pléistocène et qui est derrière la classification de ce gisement d’ossements fossiles (éléphants, équidés, vaches, hippopotames, rhinocéros, …) et de galets taillés consistant en des polyèdres subsphéroïdes et sphéroïdes oldowayennes que Lionel Balout a appelé « les outils sphériques circulaires », en faisant la première découverte de restes archéologiques très anciens en même temps que de fossiles appartenant à des animaux de la savane.         

Au début des années quatre-vingt-dix, des recherches et excavations scientifiques annuelles ont été programmées dans le but de déchiffrer les énigmes de ce site et de distinguer ce qui le relie à l’existence des hominidés ; dans ce sens, un groupe de chercheurs, avec à leur tête le quaternariste et préhistorien Dr. Mohamed Sahnouni, ont entrepris l’étude d’objets de l’industrie lithique, exposés au Musée de l’Homme à Paris, provenant des excavations de Camille Arambourg, lesquels ont été comparés aux outils lithiques découverts à Ain El Hanech et à ceux trouvés dans les sites d’Olduvai en Tanzanie (Afrique de l’Est). Les scientifiques considèrent le site d’Olduvaiêtre le plus ancien site archéologique de préhistoire dans le monde, où ont été découverts des restes fossiles de l’Homo Habilis, raison pour laquelle il a été appelé « berceau de l’humanité ».

Cette découverte a doté le site d’Ain El Hanech d’une importance capitale, relative à la migration des hominidés d’Afrique en Europe et à la colonisation ancienne des hominidés de la région d’Afrique du Nord, raison pour laquelle il est considéré comme clé des études futures de la préhistoire.

 

Art rupestre de la station de Sfissifa – El Ghicha – Laghouat :

L’Homme préhistorique a longtemps été préoccupé par la faune et la flore l’entourant, en tirant le plus de bénéfice possible et les utilisant dans sa vie quotidienne. Il a chassé les animaux pour se nourrir et se vêtir, mais y a également été poussé par la peur ; tous ces aspects de sa vie ont été exprimés par des dessins et des gravures qu’il a appliqués sur la pierre et que nous rencontrons aujourd’hui dans différents sites à travers le pays. L’un de ces sites se trouve être la station de Sfissifa, située dans la commune d’El Ghicha à Laghouat, laquelle recèle un héritage riche et diversifié, joignant à la fois art rupestre remontant à l’âge néolithique et paysages touristiques attirant un nombre important de visiteurs. 

Cette stuation est située à 10 km au Sud du chef-lieu de la commune d’el Ghicha, sur le bord de la route. Elle détient une seule façade découverte prenant la forme d’une formation rocheuse altérée que les aléas climatiques ont commencé à détruire et qui se trouve entièrement exposée au soleil. Quant aux dimensions de cette surface, elles sont de 31,5m de long et 7m de hauteur, portrayant de nombreux animaux : un éléphant, un tigre, un éléphanteau accompagné d’un éléphant adulte, deux autruches, un âne, un taureau et un serpent.      

La valeur archéologique de ce site a été renforcée du fait qu’il contient des dessins de renommée internationale, dont l’image de la femelle éléphant protégeant son petit et qui a été choisie comme emblème de l’organisation des nations unies pour la protection de l’enfance UNICEF. 

Ce dessin illustre un éléphanteau en mouvement se dirigeant vers la gauche, protégé par sa mère. Situé au centre de la façade et gravé par une ligne large et profonde, ce dessin de 1,07m de long et 1,85m de large se trouve être bien conservé.

 

Mosquée de Abou El Mouhadjir Dinar - Mila

Cette mosquée est la première à être édifiée en Algérie et la deuxième au Maghreb Arabe après celle de Okba à Kaïrawan (Tunisie). Bâtie en l’an 69 H / 679 apr. J.-C., par le commandant de l’armée conquérant et pieux compagnon du prophète (Salut soit sur Lui) Abou El Mouhadjir Dinar sur les ruines d’une église romaine, elle est située à l’ouest de l’ancienne ville à Mila, à l’endroit connu de nos jours sous le nom de « l’ancienne caserne française ». L’édifice abrite actuellement le musée de la ville, appelé Mosquée de Sidi Ghanem.

La mosquée est caractérisée par son style architectural simple, auquel des modifications ont été apportées afin de se conformer à l’architecture islamique.  

La mosquée est constituée des poteaux parallèles au mur de la kibla et de dalles entreposées dessus, ceci étant une construction en pierre rectangulaire de dimensions égales à : 29,56 x 0,80 x 23,50m.     

La mosquée comporte plusieurs entrées, dont la plus importante est l’entrée principale située à l’est de l’édifice et contenant des calligraphies arabes tracées en écriture Kufi et en brique cuite agencée avec l’expression suivante (Bénédiction de Mohammed), en plus d’entrées secondaires. 

Actuellement, la mosquée comporte une salle de prière et un patio. Durant la période coloniale, le gouvernement français l’a exploitée et y a entrepris de nombreux changements tels que la démolition du minaret situé à l’aile nord-est et de la salle d’ablutions, ainsi que la résidence de l’Imam l’avoisinant. Les colonisateurs y ont également ajouté des pièces et des annexes du côté de l’aile est à l’entrée principale, tout en détruisant la niche de la salle de prière caractérisé par son orientation vers le sud, contrairement à la position de la kibla.