Boiseries d’art

Le métier de la boiserie et de la décoration en Algérie a depuis longtemps  constitué une activité reflétant à la fois l’exigence esthétique  et l’utilité pratique, deux valeurs toujours présentes dans l’artisanat  algérien.  Le bois, matière première indispensable à l’évolution de cet art, était  heureusement répandu dans tout le pays. Parmi les bois les plus utilisés,  figurent le thuya, le cèdre, le pin, le chêne vert, le chêne-liège,  le poirier et l’olivier. Les principaux centres du bois se trouvaient à  Alger, en Kabylie, à Tlemcen et dans certaines régions du Sud.  Il servait à fabriquer toutes sortes d’ouvrages indispensables à la  vie quotidienne, comme il entrait dans les travaux d’architecture (plafond,  porte, fenêtre, escalier, minbar) et dans la décoration intérieure  et extérieure.  Parmi les édifications qui bénéficient de riches et importants ornements  en bois, on compte les constructions à caractère public et religieux,  ainsi que certaines résidences privées. On peut admirer  encore aujourd’hui certains ouvrages d’une rare finesse à leur  emplacement d’origine ou conservés dans différents musées.  Trois magnifiques exemples illustrant le talent inégalé des artisans  algériens ont été repris par une émission de timbres-poste. Il s’agit  d’une porte du palais Hassan Pacha, d’une fenêtre du même palais  et du plafond de Djamaâ Djedid, palais et mosquée situés tous deux  à Alger.