L'Afrique sans mines anti personnelles

Entre 1956 et 1959, l'armée française a planté 11 millions de mines tout le long des lignes "Challe et Morris" qui s'étendent sur les frontières est et ouest de l'Algérie, constituées de barbelés électrifiés et de champs de mines antipersonnel.

Afin de faire face à cet héritage vénéneux laissé par le colonialisme français lors de la révolution de libération algérienne, qui représente un réel danger pour la sécurité de la population et de l’environnement, l'Algérie a accéléré le processus de déminage en deux périodes (1963-1988 et 2004-2017). Ces opérations d'envergure ont permis de détruire 9 millions de mines et de reconquérir 62 000 hectares de terres. en 2017, le processus de déminage et de destruction des mines antipersonnel héritées de l'époque coloniale a été officiellement achevé par l'Armée nationale populaire.

Pour rappel, les guerres se terminent généralement par des combats, mais les mines terrestres tuent et mutilent longtemps après. À cette fin, la communauté internationale a adopté en 1997 la Convention sur l'interdiction d’utilisation et de stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et leur destruction, mais de grands défis demeurent, notamment le déminage de ces mines et l'atténuation des souffrances de ces victimes et blessés. Dans ce contexte, l'Afrique est le continent le plus touché par les mines antipersonnel. Il y a 28 pays touchés avec divers degrés de gravité.

Le ministère des Moudjahidine et des personnes ayants droit, en coordination avec le Ministère de la Défense Nationale, le Ministère des Affaires Etrangères et la Communauté Nationale à l'Etranger, organise un forum international intitulé « Pour une Afrique pacifique, l'Algérie est une expérience pionnière dans son combat anti mines." Le 30 et le 31 mai 2023 au Centre International de Conférences - Abdellatif Rahal - Algérie, avec la participation des pays africains parties de la convention d'Ottawa.

A travers ce séminaire, les pays africains parties de la convention d’Ottawa participants vont tirer profit de l'expérience pionnière de l'Algérie dans la lutte contre les mines antipersonnel, qui a été effectuée à terme et avec succès.