Solidarité avec les sinistrés du séisme d’El Asnam

Le 10 octobre 1980 à 13h24, un tremblement de terre destructeur,  d’une magnitude 7,4 sur l’échelle de Richter, a touché la wilaya  d’El Asnam, située à 200 km à l’ouest d’Alger. Accompagnée d’un  terrible grondement, la secousse tellurique a duré quinze secondes.  L’épicentre de ce séisme meurtrier a été localisé dans la commune  de Béni Rached, distante de 15 km à l’est de la ville El Asnam. La  faille s’est enfoncée en profondeur de l’hypocentre sur plusieurs  dizaines de kilomètres de long.  Une forte réplique d’une magnitude 6,5 sur l’échelle de Richter a  été enregistrée une heure après le choc principal.  Une faille inverse sismogène a été observée sur 36 km. Un mouvement  vertical maximum de 6 m a été mesuré entre Zebabdja et  Ouled-Abbas, près de Oued Fodda.  La ville d’El Asnam a été dévastée à 80%. Les pertes humaines sont  estimées, à El Asnam et dans les villages environnants, à près de  3 000 morts, plus de 8 500 blessées et 348 disparus.  Le bilan des dommages enregistrées fait état de 6 778 948 sinistrés,  480 000 sans-abri, 30 000 logements détruits et 60 000 endommagés.  Les dégâts matériels en bâtiments et infrastructures ont été  estimés à plus de 4 milliards de dollars.  Aussitôt, le gouvernement a mis en place un énorme dispositif pour  le sauvetage de la population sinistrée. Des convois d’ambulances  et de matériels de travaux publics ont été dirigés vers la zone du  séisme. En masse, médecins, infirmiers, conducteurs d’engins et simples  citoyens se sont portés volontaires au secours des rescapés. Un  élan de solidarité gigantesque a été observé à travers l’ensemble  du territoire national.  Zone d’activité sismique régulière, El Asnam a déjà été secouée  par un tremblement de terre dévastateur, d’une magnitude 6,7 sur  l’échelle de Richter, le 9 septembre 1954. Le bilan de la catastrophe  s’était élevé à 1 243 morts et 5 000 blessés.