Scorpions

Caractérisation morphologique des scorpions les plus répandus  Les scorpions se distinguent des autres arachnides par la glande à  venin qui se situe au niveau du dernier segment de la queue, vésicule  à venin ou telson.  Le scorpion Androctonus australis hector ou tueur d’homme se distingue  du scorpion Buthus occitanus tunetanus par la taille qui peut  atteindre 10 cm chez l’adulte, alors que celle du Buthus ne dépasse  pas 7,5 cm. Le corps est divisé en céphalothorax et abdomen. Alors  que la couleur brune du scorpion Buthus occitanus tunetanus est  homogène sur l’ensemble du corps, celle du scorpion de  l’Androctonus australis hector est jaune paille. Cette couleur n’est  pas homogène à tout le corps puisque la couleur de la queue épaisse  de ce dernier est sombre, notamment au niveau des anneaux 4 et  5 et du telson qui est lui-même noir. Les pattes-mâchoires ainsi que  l’aiguillon de l’Androctonus australis hector sont renflés, alors que  ceux du Buthus occitanus tunetanus sont plutôt minces. L’aiguillon  de l’Androctonus australis hector est recourbé.  Habitat  Les scorpions sont généralement des animaux nocturnes vivant en  colonie dans les pays chauds. Certains d’entre eux vivent dans les  endroits humides, alors que d’autres préfèrent les régions désertiques.  Ils sont cependant capables de s’adapter à différents biotopes.  En Algérie, ils sont répartis dans le sud des Hauts Plateaux.  L’envenimation scorpionique  pose un énorme problème de santé publique  Les dangers pour l’homme sont réels et la lutte contre les piqûres  de scorpion est un important problème de santé publique dans de  nombreuses régions d’Algérie dont les plus touchées sont celles du  Sud et des Hauts Plateaux (El Bayadh, M’sila, Laghouat, Béchar,  Naâma, Ouargla, Biskra, Tamanrasset, Illizi, etc.). Il est recensé  par le ministère de la Santé et de la Population environ 30 000  piqûres en moyenne dont une centaine de décès par an. Le nombre  de personnes piquées est plus important durant la saison chaude  et les personnes les plus touchées sont celles dont la tranche d’âge  se situe entre 13 et 30 ans.  En Algérie, la surveillance et la lutte contre ce fléau sont assurées  par les services compétents du ministère de la Santé et de la  Population.  Le traitement des personnes piquées se fait notamment par administration  de sérum antiscorpionique, produit par l’Institut Pasteur  d’Alger.  En collaboration avec les autres Instituts Pasteur du Maghreb et celui  de Paris, des études sont actuellement menées au Laboratoire de  recherche-développement sur les venins à l’Institut Pasteur d’Alger.  Ces études sont entreprises en vue d’une amélioration de la qualité  du sérum antiscorpionique et pour une meilleure sérothérapie des  personnes piquées.  Il faut souligner que la lutte contre l’envenimation scorpionique passe  aussi par l’amélioration des conditions d’habitat, d’hygiène et de vie  des populations concernées.