Conseil de la nation

Dès le 25 décembre 1997, le paysage institutionnel de l’Algérie  connaîtra une nouvelle entité avec l’élection du Conseil de la nation.  Aux termes de la révision de la Constitution par référendum le  28 novembre 1996, le Parlement algérien est constitué de deux  chambres, à savoir l’Assemblée populaire nationale (chambre basse)  et le Conseil de la nation (chambre haute).  Si pour l’Assemblée populaire nationale, les élections législatives  permettent l’expression de la représentation des citoyens, conformément  à leurs choix politiques et dans le respect des règles démocratiques,  le Conseil de la nation, quant à lui, est composé de membres  élus parmi les membres des Assemblées populaires communales  (APC) et de wilaya (APW) dans la proportion des deux tiers, le tiers  restant étant désigné par le Président de la République.  Le Conseil de la nation a un mandat dont la durée est fixée à six  ans et se renouvelle par tirage au sort pour la moitié de ses membres  tous les trois ans.  Le caractère double de la composante du Conseil de la nation  répond au souci de la représentativité de l’ensemble des champs  d’activité du pays, notamment ceux scientifique, culturel, professionnel,  économique et social, ainsi qu’aux exigences de sagesse, de  maturité et de compétence qu’imposent le fonctionnement et les responsabilités  du Parlement algérien dans la vie publique et politique  du pays.  Avec le Conseil de la nation, l’équilibre des pouvoirs législatif, judiciaire  et exécutif est consacré au profit de la pérennité des institutions  de la nation et se caractérise par un effet mobilisateur face  aux grands défis qui attendent le pays en matière de développement  et de justice pour le bien-être de tous les Algériens.