Solidarité avec le peuple sahraoui

Le Sahara occidental se situe à l’ouest de l’Afrique du Nord, face aux îles Canaries. Baigné à l’ouest par l’océan Atlantique, il est délimité par les frontières de l’Algérie, du Maroc et de la Mauritanie. Colonisé en 1904 par l’Espagne, le peuple sahraoui n’a jamais cessé de lutter pour récupérer sa liberté et sa dignité. A partir de 1957, le peuple sahraoui verra se concrétiser sa lutte contre l’occupant espagnol. Grâce à sa ténacité et à son courage, il libéra de vastes étendues de son territoire, contraignant les forces espagnoles à se retirer dans les régions côtières. Sous le couvert de l’opération «Ecouvillon», avec l’aide des forces françaises opérant alors en Algérie, l’armée espagnole reconquit en 1958 les points stratégiques, faisant subir une répression féroce aux populations. Ces exactions ne désespérèrent pas le peuple sahraoui. Elles ne firent que stimuler ses aspirations à l’indépendance en l’incitant à user de tous les moyens. En 1966, le problème du Sahara occidental fut soumis aux Nations unies qui demandèrent à l’Espagne d’organiser un référendum par lequel le peuple sahraoui s’exprimerait. L’Organisation des Nations unies reconnut le droit à l’autodétermination au peuple sahraoui, droit qui sera reconnu par l’Organisation de l’unité africaine et le Mouvement des pays non alignés. Aussi l’Espagne promit-elle d’organiser un référendum au Sahara occidental. Des concertations eurent lieu entre l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie. Ces trois pays affirmèrent leur soutien au principe d’autodétermination, promettant par là de veiller à son application dans un cadre qui assurerait au peuple sahraoui la libre expression de son devenir. En 1973, le peuple sahraoui, sous l’égide du Front populaire pour la libération de Saguia El Hamra et Rio de Oro (Polisario), prit les armes pour forcer les colonisateurs espagnols à lui reconnaître ses droits à l’indépendance et à la liberté. En 1975, reniant leur promesse d’oeuvrer pour l’autodétermination du peuple sahraoui, les gouvernements du Maroc et de la Mauritanie décidèrent avec la complicité du gouvernement espagnol d’intervenir militairement au Sahara occidental et de se partager ce territoire sous le couvert de la soi-disant «Marche verte» et un accord fut signé entre les trois pays le 14 novembre 1975 à Madrid. Hostile à l’accord tripartite de Madrid, le peuple sahraoui ne déposa pas les armes et poursuivit sa lutte contre les nouveaux envahisseurs. Fidèle au principe de solidarité avec les peuples opprimés et à ses engagements, l’Algérie rejeta cet accord contraire aux recommandations des instances internationales et aux aspirations légitimes du peuple sahraoui. Dans la nuit du 27 au 28 février 1976, le peuple sahraoui, par la voix de son unique représentant, le Front Polisario, proclamait la naissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).