Poste aérienne

Tipasa  La situation géographique de Tipasa explique qu’un établissement  y a été fondé anciennement et qu’il a connu une fortune durable.  Il est probable que Tipasa ait d’abord été un point de relâche, une  escale où les navigateurs phéniciens se ravitaillaient en eau et s’arrêtaient  pour la nuit. Ainsi, entre Icosium (Alger) et Iol (Cherchell),  Tipasa offrait un refuge avant le passage de la redoutable barrière  du cap Chenoua.  Passage, c’est ce que le nom même de Tipasa semble signifier en  punique.  Dès la plus haute Antiquité, Tipasa paraît avoir connu une occupation  humaine importante. Comptoir punique, elle nous a légué le  Grand Caveau du port. Elle fit partie des royaumes numides de  Syphax et de Massinissa et constitua, un peu plus tard, avec Iol  (Cherchell) et quelques autres villes, le noyau des royaumes  maurétaniens.  En 39 de l’ère chrétienne, le dernier roi maurétanien, Ptolémée, était  assassiné par l’empereur romain Caligula, ce qui entraîna l’annexion  de la Maurétanie à l’Empire romain. Devenue alors romaine, Tipasa  se développa sur le promontoire qui porte le phare moderne. La  seconde moitié du IIe siècle marqua l’apogée de Tipasa. A la fin du  IVe siècle, l’autorité impériale commença à s’effriter en Maurétanie.  L’invasion vandale précipita ce déclin. Tipasa tomba un peu avant  430.  Dès lors, les murailles de l’antique cité furent à moitié ensevelies par  les apports des oueds et le sable soulevé par les vents, ce qui lui  valut le nom de Tafassed (la ruinée), nom qui allait être le sien  jusqu’en 1854.  Aujourd’hui, les ruines romaines sont délicatement mises en valeur  par un cadre de végétation méditerranéenne d’un des plus beaux  sites dont on puisse rêver. La nature luxuriante est plus admirable  avec ses jaillissements de pierres dorées. Nombreuses sont les  personnes qui vont chercher à Tipasa quelques heures de joie de  vivre, de repos et quelques belles émotions intellectuelles.