Pour la première fois dans l’histoire, des femmes ouvrières envahissent les rues d’une importante métropole et entament une manifestation grandiose qui aura un retentissement dans le monde entier. Cela se passe à New York, un certain 8 mars de l’année 1857. Le motif de leur action, une discrimination flagrante dans les salaires et le nombre d’heures de travail en comparaison de ceux de leurs collègues masculins. L’événement va créer un précédent qui aura une longue suite de revendications d’ordre social, économique, culturel, voire civilisationnel. Les femmes, d’abord dans le monde occidental, réclament leur droit fondamental à une vie active jouissant de la même considération accordée aux hommes. Un véritable mouvement d’émancipation est né et ne cessera de prendre de l’ampleur, gagnant toutes les couches sociales. Le mouvement d’émancipation des femmes s’étend également au tiers-monde, dont la majorité des pays est sous la colonisation. De multiples actions similaires vont éclater çà et là dont l’impact est d’autant plus important que ces femmes luttent non seulement contre la discrimination, mais aussi et surtout pour la libération de leur pays. Au coeur même du soulèvement nationaliste, le mouvement féminin dans le tiers-monde marque ainsi un tournant décisif dans l’histoire du recouvrement de l’indépendance. La femme algérienne, de tout temps égale à elle-même, ne fera pas exception à la règle. Elle figurera aux premiers rangs de la lutte pour la liberté et la dignité et servira d’exemple pour ses soeurs de combat à travers le monde. Son engagement sans réserve et ses sacrifices pour un idéal de liberté marqueront à jamais l’histoire de son pays, ainsi que la mémoire de ses contemporains et celle des générations à venir.