Protection du singe magot

L’Algérie a créé dix parcs nationaux classés à partir de 1983 afin  de conserver des échantillons représentatifs de la grande variété de  paysages, de forêts, de plantes et d’animaux qui font l’originalité  de l’écosystème algérien. Le singe magot, espèce menacée, est  concerné par cette mesure. Chaque année, des centaines de bébés  magots sont saisis par les douanes à travers le monde. Ces animaux  subissent un traumatisme affectant leur comportement par la suite,  car ces saisies peuvent durer plus de 20 jours durant lesquels les singes  attendent dans une cage d’un mètre carré. Le problème majeur  est qu’il est difficile de les faire accueillir par les organismes qui ont  rarement de la place pour ces animaux.  Cela surtout que ces animaux se reproduisent bien en captivité, ce  qui fait que les parcs zoologiques qui ont des groupes de magots  en ont déjà beaucoup. De plus, la plupart du temps, ce sont des  animaux seuls et donc difficiles à réintroduire dans un groupe.  Généralement, ils sont euthanasiés. Un plan de protection a été  tracé par des spécialistes qui proposent de :  _ mener une véritable campagne d’information sur le singe magot  pour sensibiliser le public ;  _ faire connaître dans les établissements scolaires ces animaux et  leur manière de vivre à travers des cours pédagogiques, en apprenant  aux élèves à les respecter et à les protéger ;  _ durcir la loi les concernant et punir très sévèrement tout trafic de  ces animaux ;  _ élaborer un programme d’écotourisme permettant d’obtenir  des fonds ;  _ interdire strictement la vente de ces animaux ;  _ mettre en place des équipes spécialisées dans la protection  des magots.  Quant au plan de réintroduction, il consiste en une territorialité  déclarée «réserve naturelle» où les singes seraient protégés contre  le braconnage par des personnes maîtrisant le domaine de la protection  des espèces et la biologie des singes magots.