Constantine

Constantine a été continuellement habitée depuis l’Antiquité.  La première appellation qui lui a été donnée est Sarim Batim. C’était  à l’époque où les Carthaginois y avaient établi un comptoir commercial.  Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, elle est la capitale orientale du  royaume des Massaesyles. Un siècle plus tard, Massinissa, premier  roi à avoir unifié les Berbères de Numidie, en fit la capitale du  royaume sous le nom de Cirta. La ville restera de longues années  durant la plaque tournante de la vie commerciale en Afrique du  Nord et suscitera la crainte et le respect des Carthaginois qui en ont  été chassés, mais aussi des Romains qui aspiraient à l’occuper.  A la mort de Massinissa, le royaume connaît des turbulences et finit  par s’effriter, ce qui ouvre la voie aux Romains pour tenter de  conquérir et d’annexer la Numidie et avec elle Cirta. Jugurtha résista  et récupéra la ville en l’an 112 av. J.-C. après un siège de cinq mois.  Cependant, les Romains parviennent à leurs fins quelques  décennies plus tard, en l’an 46 avant Jésus-Christ, sous le règne de  Jules César.  Au IIe siècle, Cirta fut le coeur d’un groupe de cités et d’agglomérations  dénommé Republica IV Coloniarum Cirtensium, puis devint  la capitale de la Numidie du Nord. En 311, les populations locales  se révoltèrent contre le pouvoir de Rome, ce qui amena l’empereur  Maxence à la détruire. L’empereur Constantin Ier la fit reconstruire en  312 et lui donna son nom pour devenir Constantine, comme il donna  son nom à Constantinople (actuellement Istanbul).  Passée ensuite aux mains des Vandales et des Byzantins, elle fut  conquise par les Arabes, porteurs de l’Islam, au VIIe siècle et connut,  depuis, un grand rayonnement culturel.  Au XVIe siècle, les Ottomans prirent la ville et en firent la capitale du  Beylik de l’Est. Salah Bey construisit Djamaâ El Kettani et la médersa  Sidi El Kettani, ainsi que la médersa Sidi Lakhdar et le très beau  palais El Blat qui devint son habitation.