L’appareil de formation professionnelle était très peu développé au lendemain de l’indépendance. Il était constitué d’une quarantaine d’établissements hérités de la formation professionnelle des adultes créés en Algérie en 1947. Pour prendre en charge à la fois la demande économique et la demande sociale, les pouvoirs publics ont entrepris d’adapter quantitativement et qualitativement, et ce, de manière progressive, l’appareil de la formation professionnelle à son environnement socio-économique. La période 1980-1984 a vu l’émergence de la formation professionnelle comme secteur autonome avec la création d’un secrétariat d’Etat à la Formation professionnelle qui avait pour mission notamment de définir une politique nationale de formation professionnelle, d’arrêter et de mettre en oeuvre un vaste programme de construction et d’équipement d’établissements de formation professionnelle. A la faveur des réformes économiques engagées durant la décennie 1990 dans le cadre de la transition vers l’économie de marché, le secteur de la formation professionnelle a entrepris un programme de réformes en vue de s’adapter à son environnement. C’est ainsi qu’un système intégré de formation professionnelle adopté par le gouvernement a été mis en oeuvre et que la formation professionnelle a été ouverte à l’investissement privé. Les années 2000 se caractérisent par la mise en oeuvre d’un processus de réforme du secteur de la formation professionnelle qui s’est vu confier de nouvelles missions relatives à l’enseignement professionnel avec la création d’un ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels durant l’année 2002. Pour mener à bien les missions qui lui sont dévolues, le secteur de la Formation professionnelle dispose de moyens propres et de prérogatives en matière d’organisation, de coopération et de régulation du système national de formation et d’enseignement professionnels.