Depuis 1930, date de sa première édition, la Coupe du monde de football n’a cessé d’être l’événement sportif le plus suivi dans le monde en s’imposant comme phénomène majeur parmi les faits culturels contemporains. En 60 ans, la Coupe du monde a traversé les frontières et a instauré le football comme la discipline sportive la plus prisée au monde en prenant le titre ô combien significatif de sport roi. Par son spectacle, ses couleurs, ses émotions, le trophée de la Coupe du monde si convoité par toutes les équipes et tous les joueurs de football est aujourd’hui élevé au rang d’une industrie aux multiples enjeux. Le jeu à onze a changé sa pratique et son audience au fil du temps grâce au développement des médias et des télécommunications dans le monde. Il fait recette et reste la source de gloire et de fierté pour tous les pays qui figurent tous les quatre ans à la phase finale. Une phase finale que tout le monde prépare minutieusement et pour laquelle le pays organisateur développe des trésors d’imagination et des ressources financières et humaines pour faire de chaque édition une fête totale. Depuis la première Coupe du monde, en Uruguay en 1930, à l’initiative de Jules Rimet, jusqu’à la 14e édition qui se déroulera en juin 1990 en Italie, pays détenteur de trois titres mondiaux, organisateur pour la seconde fois, le football a toujours rivalisé quand il n’a pas dépassé les plus grands rassemblements sportifs dans le monde par la grâce de la communion du langage qu’il permet entre les peuples et les nations. Seules quelques grandes premières scientifiques ou politiques peuvent égaler ou transcender l’impact et l’intensité que procure ce sport pendant quelques semaines pour des centaines de milliers de spectateurs et des milliards de téléspectateurs qui vivront au rythme des 52 rencontres programmées au tournoi final. A ce titre, la Coupe du monde, dans sa 14e édition en Italie, sera le premier événement sportif d’envergure de la décennie 1990 qui s’ouvre cette année.