20ème anniversaire du service national des gardes-côtes

Depuis l’indépendance, les fonctions de surveillance et de police  maritimes ont fait l’objet d’une attention particulière de la part des  pouvoirs publics. En effet, le décret 63.403 du 12 octobre 1963,  tout en élargissant l’étendue des eaux territoriales de 3 à 12 milles,  a fixé le principe du contrôle de tout navire naviguant dans cette  zone conformément aux usages internationaux. Les pouvoirs exercés  par l’Algérie sur les zones maritimes relevant de sa souveraineté  étaient dévolus à plusieurs administrations (gendarmerie maritime,  douane, inscription maritime, gardes-pêche…). Cette organisation  ne permettait pas une couverture correcte de nos espaces maritimes.  Nos intérêts en mer dans les domaines de la sécurité maritime  et de la pêche n’étaient pas protégés.  C’est à partir de ce constat que le Service national des gardescôtes  (SNGC) a été créé par l’ordonnance 7312 du 3 avril 1973.  Cette création répondait aux préoccupations suivantes des pouvoirs  publics :  -  économie de moyens par leur affectation à l’exécution simultanée  de plusieurs missions ;  -  meilleure coordination des actions en mer confiées à une autorité  unique ;  -  prise en charge intégrée des problèmes de défense nationale ;  -  protection de l’économie et de la sécurité du territoire maritime.  Les missions du Service national des gardes-côtes sont prévues par  son ordonnance de création et par de nombreux textes législatifs  publiés après sa création en 1973. Il s’agit du Code maritime  (1976), du Code des pêches (1976), du Code des douanes (1979),  ainsi que de la loi sur la protection de l’environnement (1983).  Parallèlement, l’Algérie a ratifié de nombreuses conventions internationales  à caractère maritime dont l’application est confiée au  SNGC pour une large part.  Le Service national des gardes-côtes exerce donc en mer des missions  complexes et diversifiées.  Dans ce cadre et en matière de police générale, les gardes-côtes  sont chargés de rechercher et de constater les crimes et délits commis  à bord des navires. Dans le domaine des polices spéciales, le  SNGC est chargé de veiller au respect et à l’application de la réglementation  en matière de douane, de pêche, de navigation maritime,  de balisage et câble sous-marins, de surveillance des eaux territoriales  ainsi que de protection du domaine public maritime. Le SNGC  est aussi chargé du sauvetage en mer des navires en détresse, ainsi  que des enquêtes nautiques.  Il participe également aux activités et exercices à caractère militaire  qui ont lieu avec les forces navales dont il est une composante.  Doté de moyens humains et matériels appropriés, le Service national  des gardes-côtes est organisé de manière à assurer une couverture  complète de notre espace maritime national. Il dispose d’une  station maritime dotée de moyens de surveillance et d’intervention  dans chaque port algérien. Relevant de circonscriptions maritimes,  ces stations maritimes sont implantées respectivement à Alger, Oran  et Annaba. Au niveau national, le SNGC dispose d’une administration  centrale dont le siège est l’Amirauté à Alger.