Monuments numides

Mausolée royal – El Khroub. Deux mausolées, sans doute royaux, s’élèvent  encore de nos jours au coeur de ce qui fut la Numidie : le  Medracen à proximité de Batna et la Soumaâ du Khroub.  A quelques kilomètres au sud-est de Constantine, à El-Khroub,  subsistent les traces d’un mausolée royal édifié durant la période  numide. Sur une colline surplombant le village actuel, s’élève une  construction quadrangulaire de plus de 10 m de côté, conservée sur  près de 6 m de hauteur, mais dont l’élévation totale avoisinait les  30 m, selon la restitution proposée par le professeur Friedrich Rakob,  l’architecte qui en a effectué les relevés entre 1972 et 1975.  Tous les éléments d’architecture de ce mausolée sont encore conservés  autour du monument. On suppose qu’il a servi de sépulture à  Massinissa ou à l’un de ses descendants immédiats – peut-être  Micipsa – non loin de sa capitale Cirta d’où il était bien visible.  Mausolée royal de Maurétanie – Tipaza. Avec la pénétration romaine, les  derniers rois indépendants se sont installés à Iol (Cherchell  aujourd’hui), capitale d’un royaume qui portait le nom de  Maurétanie. Ce royaume s’étendait de la région de Sétif à  l’Atlantique. La présence du mausolée royal qui se dresse sur une  hauteur du Sahel côtier, à une quarantaine de kilomètres à l’est de  Cherchell, ne peut s’expliquer que par la proximité d’une ville royale.  Reproduisant à une plus grande échelle le mausolée du Medracen,  le tombeau appelé à tort tombeau de la Chrétienne a été attribué  sans preuve par de nombreux historiens à Cléopâtre Séléné et son  époux Juba II, roi de Numidie. Mesurant 60 m de diamètre, ce  monument est constitué d’un énorme cylindre à facettes coiffé d’un  cône à gradins. Sur son pourtour, il est décoré de 60 colonnes engagées,  surmontées de chapiteaux ioniques. La hauteur actuelle de  l’édifice est de 32 m. Par sa situation au sommet d’une colline, il  est visible de très loin soit de la mer, point de repère pour les  pêcheurs, soit de la plaine de la Mitidja et des hauteurs de l’Atlas  blidéen.  Source : Mounir Bouchenaki, in Die Numider.