Rosa x odorata

Introduit de Chine, ce rosier s’est répandu en Europe et en Afrique  du Nord dès le XIXe siècle. Mais ce genre remonte à 40 millions d’années.  Il semble même que la rose ait accompagné l’homme tout au  long de son histoire et de sa préhistoire.  Cette rose est un hybride entre Rosa chinensis et Rosa gigantea,  cultivée en Chine depuis fort longtemps.  Surnommé rosier du thé, son arbuste aux tiges souples et épineuses  s’étire sur 3 à 6 m de haut et 2 m de large. Il présente des feuilles  vertes tendres semi-persistantes ou persistantes de 3 à 5 folioles.  La fleur est hermaphrodite avec 5 pétales solitaires ou regroupés  par deux ou trois. Ses fleurs doubles sont blanches, rose pâle ou  jaunâtres.  En Algérie, elle est cultivée dans les jardins privés et dans quelques  domaines. Sa floraison est remontante. Elle a lieu du mois de décembre  au mois de juin et embaume l’environnement de son parfum de  thé intense.  La plante s’épanouit mieux lorsqu’elle est exposée au soleil, mais à  ombre légère. Elle préfère aussi les sols neutres à argileux. Rustique,  résistante à la chaleur, Rosa x odorata arrive aussi à se défendre  contre une température de -15 °C.  D’autres variétés de Rosa x odorata existent. On trouve l’Erubescens,  qui est plus petite que sa congénère, mais avec des fleurs rose  pâle, la Gigantea et ses fleurs simples blanches, ainsi que la  Pseudoinca qui, elle, a des fleurs jaunes à orange.  La section des Chinensis, qui regroupe les variétés précédentes, a  une grande importance en horticulture. Avant son introduction,  seul le Damas rose des quatre saisons (originaire du Moyen-Orient)  fleurissait parfois en été.  Et si la culture des premières roses ornementales domestiquées a  dominé le monde méditerranéen jusqu’au XVIIIe siècle, permettant  d’avoir des roses très fournies et parfumées, l’introduction des roses  provenant de Chine a permis d’en prolonger la floraison.