Journée mondiale de la population

Le 11 juillet de chaque année est consacré Journée mondiale de la  population. La Conférence internationale sur la population et le  développement qui se réunira au Caire en septembre 1994, outre  qu’elle fera le point des progrès réalisés depuis Bucarest en 1974  et Mexico en 1984, se penchera sur les questions suivantes : la croissance  de la population et l’évolution des structures démographiques,  notamment le vieillissement et la diversité régionale de cette  évolution ; les politiques et programmes en matière de population  et la mobilisation des ressources pour les pays en développement ;  les rapports entre les questions de population, d’environnement et  de développement ; les migrations internes et internationales et  autres modifications de la répartition de la population ; les liens entre  le rôle et la condition des femmes et la dynamique démographique,  notamment la maternité durant l’adolescence, la santé maternelle  et infantile, l’éducation et l’emploi ; les programmes de  planification de la famille, la santé et le bien-être familial.  En Algérie, le gouvernement soulignait dans son programme de travail  de 1992 : «La population algérienne a triplé entre 1962 et 1992 ;  elle doublera d’ici à 2025 et se situera autour de 35 millions d’habitants  en l’an 2000. Cela se traduira par un rythme de croissance  insoutenable de la demande sociale en matière de santé, d’éducation,  d’eau, de nutrition, de logement et par un nombre de demandes  d’emploi qui va aller croissant en proportion, se situant déjà à  plus de 240 000 par an. De plus, l’étendue du pays et  l’urbanisation exigeront un fort développement des infrastructures :  réseau routier, rail, alimentation en eau, assainissement des villes  et environnement.» Le Programme national de maîtrise de la croissance  démographique (PNMCD), adopté en 1983 et révisé en  1991, et le Programme de lutte contre la mortalité infantile (1983)  ont constitué jusqu’à présent les deux interventions explicites du gouvernement  sur les variables démographiques. La création, le 7 juillet  1992, d’un ministère de la Santé et de la Population activement  relayé par certaines organisations non gouvernementales, dont  l’Association algérienne pour la planification familiale, atteste du  degré de préoccupation des autorités.