Année internationale de l’eau douce

Alors que l’approvisionnement en eau douce est un acte ordinaire  et tout à fait aisé en Occident, nombre d’endroits de par le monde  considèrent l’eau comme une denrée rare et souvent extrêmement  difficile d’accès. En effet, plus d’un milliard de personnes n’ont  toujours pas d’eau potable de manière régulière et environ le double  souffre de manque de services d’assainissement adéquats.  Résultat : plus de 250 millions de personnes, essentiellement dans  les pays en développement, sont atteintes de maladies d’origine  hydrique et plus de 2 millions d’enfants et d’adultes en meurent chaque  année.  Consciente de la priorité que représente l’accès à l’eau douce et  aux services d’assainissement de base, la communauté internationale  a mis l’accent sur la nécessité de prendre des mesures d’urgence  pour assurer un approvisionnement équitable et durable à  l’ensemble de l’humanité. Pour cela, les Nations unies ont proclamé  2003 Année internationale de l’eau douce.  Parmi les principaux objectifs fixés par l’ONU à atteindre d’ici à  2015, la réduction de moitié de la proportion des personnes ne pouvant  pas se permettre l’eau potable et n’ayant pas accès aux services  d’assainissement, la garantie d’une meilleure gestion des  ressources en eau douce du monde afin d’éviter le gaspillage et la  consommation inefficace, ainsi que l’adoption des politiques à suivre  par les gouvernements et les différentes parties concernées.  Dans le souci d’apporter sa contribution à la sensibilisation sur  l’importance de l’eau et la protection de sa qualité, Algérie Poste a  tenu à participer à l’action internationale à travers l’émission de trois  timbres-poste dont le thème met l’accent sur l’eau et le savoir-faire  traditionnel. Cette série illustrera les pratiques ancestrales de la gestion  de l’eau (recharge de la nappe, collecte des eaux de surface et  répartition des eaux de crue), notamment à Ghardaïa, Relizane et  Timimoun.  Margelle de puits dans la vallée du M’zab (Ghardaïa)  Appelé khettara ou tirest, le puits est creusé à de grandes profondeurs.  La margelle, maçonnée en pierres et plâtre locaux,  est surmontée par deux montants qui supportent une poulie.  Dans la palmeraie, le puisage se fait à l’aide de la traction animale  le long d’une aire de halage, alors que dans l’oasis, la traction verticale  est opérée par l’homme.  Maâdjen dans l’oued Mina (Relizane)  Le maâdjen est une poche creusée à même la roche mère et aménagée  en bas d’une pente. Les eaux pluviales y sont collectées par  un impluvium, mascate, qui alimente le maâdjen. C’est un moyen  traditionnel ingénieux employé pour le stockage de l’eau en prévision  des périodes sèches. Le timbre-poste représente un maâdjen  dans le bassin versant de l’oued Mina.  Grande kesria d’Akbou Aougrout (Timimoun)  La kesria est un répartiteur de la foggara. Cette dernière, connue  depuis des siècles dans le Sud algérien, est une galerie d’une certaine  déclivité, creusée par l’homme afin de collecter les eaux gravitant  à partir d’une aire d’alimentation, de les récupérer et de les  exploiter en aval dans l’oasis. Elle comporte une partie draineuse  en amont et une partie plus courte en aval qui conduit l’eau dans  l’oasis. Le troisième timbre-poste de la série représente la grande  kesria d’Akbou Aougrout, à Timimoun, dans le Sud algérien.