Très tôt, les pays africains ont pris conscience de la nécessité d’adapter l’Organisation de l’unité africaine, née en 1963, aux nouvelles exigences dictées par les profondes mutations survenues sur la scène internationale. Pour cela, les Etats membres ont décidé de la mise en place d’une nouvelle organisation panafricaine répondant mieux à cet impératif d’adaptation. Plusieurs étapes ont précédé la mise en place de la nouvelle Union, allant de l’adoption de la déclaration de Syrte (Libye, 1999), portant création de l’Union, au dernier sommet de l’OUA à Durban (Afrique du Sud, juillet 2002) qui a vu l’adoption des Règlements intérieurs. En juillet 2002, le 1er Sommet de l’Union africaine, tenu à Durban, est marqué par l’adoption par les chefs d’Etat du protocole portant création du Conseil de paix et de sécurité. Ces derniers, tout en confirmant les principes et idéaux inscrits dans la Charte de l’OUA, ont réitéré leur attachement aux principes universels de démocratie et de respect des droits de l’homme. Partant de ces principes, l’UA s’est assigné les objectifs suivants : - réaliser une plus grande unité entre les peuples africains ; - défendre la souveraineté des Etats membres ; - promouvoir la paix dans le continent ; - créer les conditions permettant au continent de jouer un rôle dans l’économie mondiale ; - promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel ; - promouvoir et défendre les positions africaines sur les questions d’intérêt commun pour le continent et ses peuples. Parallèlement à ces efforts, les Etats membres se sont attachés à conforter les assises de cette Union par la mise en place d’organes et institutions prévus par l’Acte constitutif dont le Parlement panafricain (protocole adopté en mars 2001), la Cour de justice, le Conseil économique, social et culturel, les comités techniques spécialisés et les institutions financières.