40e anniversaire de la fête de la Victoire

Après sept années de guerre impitoyable, le 19 mars 1962 à 12h00,  entrait en vigueur le cessez-le-feu à travers tout le territoire national.  Ainsi, il y a 40 ans, la lutte armée du peuple algérien pour le  recouvrement de son indépendance prenait fin après 132 années  de colonisation.  Alors que les combats se poursuivaient sur le terrain, une intense  activité diplomatique était déployée. Elle devait aboutir à des négociations  bilatérales âpres et difficiles dont la première, du 25 au  29 juin 1960 à Melun, en France, fut un échec. La partie française  ne voulait alors qu’un cessez-le-feu partiel.  Le 20 février 1961, les négociations sont relancées à Lucerne, en  Suisse. Le Gouvernement provisoire de la République algérienne  (GPRA) réclame l’intégralité du territoire, l’autonomie totale et un  cessez-le-feu global. La France refuse de renoncer au Sahara.  Le 30 mars 1961, les deux parties manifestent leur désir de relancer  les pourparlers à partir du 7 avril 1961 à Evian, en Suisse.  Ceux-ci ne reprennent que le 20 mai 1961. Conduite par Krim  Belkacem, la délégation du GPRA se composait de Saâd Dahlab,  Mohamed Benyahia, Ahmed Francis, Ahmed Boumendjel, Tayeb  Boulahrouf, Ali Mendjeli et Ahmed Kaïd.  Le 20 juillet 1961 à Bâle, en Suisse, Rédha Malek et Mohamed  Benyahia, représentants de la délégation algérienne, rapportent les  réponses et les propositions de la France au GPRA. Elles ne sont pas  satisfaisantes. La rencontre des Rousses, en France, tenue du 11 au  19 février 1962, devait voir le gouvernement français accepter les  revendications du GPRA.  Le 7 mars 1962, la délégation du GPRA, présidée par Krim  Belkacem, se rend à Evian. Les négociations dureront douze jours,  du 7 au 19 mars ; un accord est enfin signé. Le cessez-le-feu, à  compter du 19 mars à midi, est annoncé à la radio par Benyoucef  Benkhedda, président du GPRA. C’est la victoire. Le peuple  algérien est envahi d’une émotion et d’une joie indescriptibles ; en  fait, celles du vainqueur pour une juste et noble cause.