Anciens Ksour du désert

Ksar de Metlili - Ghardaïa : Le palais de Metlili est situé à 40 kilomètres au sud de la ville de Ghardaïa. Il se distingue par son design urbain arabo-islamique, construit sur une plate-forme rocheuse surplombant le wadi, occupant une superficie de 8,5 hectares en quadrilatère et bordé au nord et à l'est par des collines rocheuses, à l'ouest par la route et au sud par Oued Metlili. Dans la partie inférieure du palais, la structure des rues et des passages est régulière, avec deux directions principales, tandis que dans la partie supérieure, on trouve des pentes rocheuses qui dictent les formes des ruelles et des rues, avec des passages en gradins. Les principales rues sont larges et animées, notamment celles qui comprennent plusieurs places, dont la mosquée, le minaret et la place de Sidi Bouhafs, ainsi qu'une série de places comprenant des échoppes et des commerces. Chaque année, la fête du Mehri (dromadaire destiné à la course) est organisée dans le palais qui attire l'attention de nombreux visiteurs venant de différentes régions d'Algérie et du monde. Le ksar de Metlili a été classé sur la liste du patrimoine national en 1982.

Ksar de Kourdane - Laghouat : Le palais de Kourdane est considéré comme le deuxième monument le plus important du Tidjanisme après le vieux palais Aïn Madhi à Aïn Madhi, dans la wilaya de Laghouat. Il est visité par des touristes et des visiteurs du monde entier, à l'image des adeptes du Tidjanisme. Sa construction remonte à l'ère du Khalifa Tidjani, quatrième de la Tariqa Tidjania (1850-1897). Son style architectural et sa décoration sont de type mauresque. Le palais donne sur une étendue verte qui constitue l'entrée principale, avec un long vestibule en arcades sur le côté gauche, composé de chambres carrées, et sur le côté droit, deux jardins contenant divers types d'arbres et de plantes séparés par un passage, se divisant en deux parties : la partie à droite, où se trouvent le mausolée et la tombe de Sidi Ahmed Ammar Tidjani ainsi qu'un cimetière adjacent destiné aux nobles et aux descendants de Sidi Ahmed Tidjani, tandis que la partie de gauche mène directement à la porte du palais. Le palais de Kourdane occupe une place spirituelle profonde dans le cœur des habitants de la région pour son rôle majeur dans la rencontre et l'assemblée des adeptes de la Tariqa Tidjania dans le monde et en Afrique.

Ksar d’Al-Mizane ou Taghourfit - Djanet : Il est considéré comme l'un des plus anciens palais de la ville de Djanet à Tassili n'Ajjer, datant des IXe et Xe siècles selon les références d'El-Habous dans la région d'Ilizzi. Ce palais, fondé par Abdou ibn Zaid, descendant de la lignée Kel Taghourfit, les anciens habitants de la région, se trouve dans le quartier Al-Mizane (El-Mihan), entre les quartiers d’Adjahil au sud et Zelouaz au nord, ces quartiers étant le véritable berceau de Djanet. Ce palais donne sur une oasis de palmiers à l'ouest (Oued Idjeriou), composée de jardins appartenant aux familles du palais. Il est divisé en quatre sections principales avec trois portes principales ouvertes et fermées pour protéger les habitants. Ce palais se compose de huit à vingt-quatre bâtiments (maisons) tous reliés les uns aux autres, les habitants entretiennent des relations familiales et sociales, tous étant descendants d'Imuhagh (la tribu des Kel Djanet). Le palais El-Mihan a une symbolique particulière où ses habitants participent exclusivement avec ceux du palais Azelouaz aux célébrations de la Sbiba à l'oasis de Djanet. Le secteur préservé du palais Al-Mizane a été établi et ses limites définies en 2021.

Ksar d’Azlouaz – Djanet : C'est un ancien palais de la région dont le nom signifie "temps de l'authentique" dans la conception targui. Situé dans la ville de Djanet, dans l'extrême sud, il se distingue par sa simplicité architecturale, semblant être un tissu urbain clos, avec des habitations contiguës formant un mur entourant le palais de tous côtés, tandis que des jardins et des oasis appartenant aux habitants du palais l'entourent au nord, au sud et à l'ouest. C'est un lieu sacré pour les habitants de la région en raison de son lien étroit avec les rituels de la Sbiba, l'une des traditions les plus importantes des habitants depuis l'antiquité. Le secteur préservé du palais d’Azelouaz a été établi et ses limites définies en 2021.