Faune et Flore

La gazelle rouge (Eudorcas rufina Thomas, 1894) : Cette gazelle est globalement similaire à la gazelle à front roux. La couleur du pelage est brun rougeâtre clair avec une bande noire parcourant le long des bords entre les pattes avant et arrière. Une autre bande plus claire placée au-dessus de la bande noire est également visible. Le dessous est blanc. La queue est rousse avec une pointe noire. Le visage est brun, bordée de chaque côté par des stries pâles, partant des yeux jusqu'au museau. Le sommet de la tête, les joues et les côtés du cou sont pâles.

Selon la littérature, le dernier spécimen sauvage de gazelle rouge a été capturé peu avant 1894, mais l'espèce n'a jamais été observée dans la nature. L’habitat naturel n’est pas bien  pas connu, bien que son pelage indique que ce bovidé ne résidait pas dans les déserts mais plutôt en bordure des forêts du nord-ouest de l'Algérie. 

L’espèce fut déclarée éteinte en Algérie sur la Liste rouge de l'IUCN, en 1996. La gazelle rouge est éteinte avant que les scientifiques puissent l’étudier, c'est pourquoi nous ne savons rien sur son comportement et son écologie.  Elle est connue seulement grâce à trois spécimens achetés sur les marchés d'Alger au cours du 19ème siècle et conservés dans les musées de Paris et Londres.

Pivoine d’Algérie  (Paeonia algeriensis Chabert. 1889) : La pivoine d’Algérie est une plante caractérisée par une tige droite, de forme cylindrique, brillante, mesurant entre 30 et 60 cm de hauteur. Elle est généralement simple et porte une seule fleur, bien qu’elle puisse rarement être ramifiée. Les feuilles sont très grandes. Les feuilles inférieures sont composées de deux segments sur la tige, chaque segment étant formé de trois folioles, et elles sont rarement trifoliées. Les feuilles supérieures, quant à elles, sont composées d’un seul segment formé de trois folioles. Toutes les folioles sont de forme ovale large. Les feuilles terminales sont portées par de longs pétioles, elles sont de forme ovale ou ovalo-lancéolée, larges, entières, vertes, glabres sur la face supérieure, et poilues sur la face inférieure.

Fleurs purpurines très grandes (8-10 cm de diam.), à 5 sépales inégaux ovales-arrondis ou ovales-lancéolés, à 5-8 pétales ovales, à étamines soudées à la base, à 2-6 carpelles libres et follicules divariquées, polyspermes et glabres. Graines de couleur rouge vif puis noir brillant. 

Cette espèce est commune dans les montagnes de la petite Kabylie (Babor, Tababort, etc.) et rare dans les montagnes du Djurdjura et de l’Akfadou.

Le tournesol (Helianthus annuus) : Le tournesol est l'une des cultures oléagineuses les plus importantes au niveau mondial en raison de sa haute valeur économique et nutritionnelle. Il constitue l'une des principales sources d'huiles végétales riches en acides gras insaturés, en particulier l'acide linoléique.

En Algérie, la culture du tournesol suscite un intérêt croissant en tant qu'alternative stratégique pour réduire les importations d'huiles et atteindre la sécurité alimentaire, notamment grâce à l’abondance de terres agricoles non exploitées dans les régions steppiques et du Sud.

Le tournesol est une plante annuelle appartenant à la famille des Astéracées. Elle se caractérise par une racine pivotante robuste, une tige droite et creuse, ainsi que de grandes feuilles vertes à nervures marquées. Il fleurit en été et est connu pour sa capacité à suivre le mouvement du soleil durant ses premières phases de croissance. Il pousse idéalement à une température comprise entre 20 et 30 °C. C’est une plante relativement résistante à la sécheresse comparée à d'autres cultures. Sa période de croissance varie de 90 à 120 jours selon la variété et les conditions environnementales.

La culture du tournesol représente un choix stratégique prometteur pour renforcer la sécurité alimentaire en Algérie et réduire la dépendance à l’importation des huiles végétales. Si elle est soutenue par la recherche scientifique, des infrastructures industrielles adéquates et la formation des agriculteurs, elle pourrait jouer un rôle central dans l'économie agricole nationale.