Le 180ème anniversaire des enfumades du Dahra (1845 - 2025)

Dans une grotte située à douar El Frachich, dans la commune de Nekmaria, wilaya de Mostaganem, s’est déroulé, le 18 juin 1845, l’un des crimes les plus atroces  gravé par l’occupation française  dans la mémoire des Algériens.  Cet  événement est devenu une plaie béante qui ne guérit pas avec le temps.

La tribu de Ouled Riah, composée  de plus d’un millier de personnes, s’était réfugiée dans les entailles de la grotte pour échapper à la brutalité de l’armée coloniale française. Le matin du 17 juin, les forces françaises encerclèrent le site et tentèrent de prendre d’assaut, en vain, face à la résistance héroïque des réfugiés à l’intérieur. Devant cette tenacité  le colonel pélissier donna l’ordre à l’artillerie de bombarder la grotte, puis fit allumer un feu à ses deux entrées, qui fut entretenu toute la nuit par ses soldats.

A l’aube du 18 juin 1845, les scènes d’un drame humain effroyable furent révélées: un génocide de la tribu tout entière - hommes, femmes et enfants-morts brûlés ou asphyxiés, aux cotés des animaux et des vivres qu’ils avaient emportés.

Cette tragédie atroce n’était qu’un reflet de la méthodologie répressive du colonialisme,qui n’a reculé devant aucune atrocité pour tenter d’éteindre l’ensprit de résistance, Ces innocents n’ont été condamnés que parce qu’ils ont refusé de se soumettre et de céder à l’injustice.

Les martyrs de la grotte de Ouled Riah ont immortalisé leus noms dans le registre de la mémoire nationale, traçant avec leur sang pur une page éternelle de l’histoire du combat algérien incarnant les plus hautes valeurs de résistance et de dignité humaine.