Année des Nations unies pour le dialogue des civilisations

Conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations  unies, qui préconise notamment un effort collectif pour renforcer  les relations amicales entre les nations, écarter les menaces à la paix  et promouvoir la coopération internationale dans les domaines  économique, social, culturel et humanitaire et encourager et développer  les droits de l’homme, l’année 2001 a été proclamée Année  des Nations unies pour le dialogue entre les civilisations.  Les réalisations des différentes civilisations constituent le patrimoine  de l’humanité. Elles témoignent du pluralisme culturel et des diverses  formes de créativité des êtres humains. Le concept de nation  dans son acception la plus moderne n’implique pas une rupture avec  ce patrimoine civilisationnel. Il doit, au contraire, être assumé et  intégré au patrimoine de l’humanité.  Les derniers millénaires ont vu les principales civilisations se  construire sur les fondements de grandes religions qui ont constitué  leur berceau. Leurs interactions constantes ont conduit à une  alternance entre dialogue et confrontation. La régulation de ces  variations au niveau planétaire permettra de privilégier le dialogue  sur le conflit et de promouvoir la paix.  Aujourd’hui, les pays pauvres en ressources – mais riches en  culture – pourraient craindre que certaines des valeurs éthiques et  sociales auxquelles ils sont attachés et qui avaient pâti d’une confiscation  ne puissent être de nouveau tronquées contre un modèle unidimensionnel  venu de pays matériellement prospères.  Il s’agit donc d’établir un dialogue fécond et équilibré entre  civilisations à des niveaux de développement très différents, y compris  dans le contexte réducteur de la mondialisation.  Le mérite du dialogue entre les civilisations se trouve dans la quête  de l’homme dans son universalité sous les innombrables expressions  culturelles qu’il s’est données à travers le temps et l’espace.  C’est là un véritable antidote au racisme, à l’intolérance et à la  discrimination.