Traditions et héritage

Cadenas touareg  Ce sont des cadenas que l'on trouve chez tous les nomades du  groupe targui, particulièrement dans l'adrar (mont) des Iforas, dans  la zone saharienne nord en Algérie (Tassili, Ahaggar, Touat et  Saoura). Ils sont présents dans toute la zone d'influence targuie.  Ces cadenas sont des petits chefs-d'oeuvre de mécanique élémentaire  pour assurer la fermeture des sacs de cuir (sacs à vêtements  ou à provisions) et aussi celle des portes des magasins.  Ces cadenas sont fabriqués avec très peu d'outils et une connaissance  parfaite de la lime, du marteau et de la brasure. Les dimensions  peuvent varier de 3 cm x 2 cm à 16 cm x 8 cm environ avec des  épaisseurs de 0,5 cm à 2,5 cm, celles des clés allant de 3 à 20 cm  de longueur.  Le corps du cadenas est paré extérieurement de plaques d'étain, de  cuivre jaune et rouge (parfois d'argent) ciselé. Les bordures latérales  sont pourvues de crêtes échancrées. La clé peut être mince et  sobre décorée sur une face de cuivre ciselé.  Le cadenas comprend trois parties : le corps du cadenas, une partie  mobile et une clé.  Le corps du cadenas. C'est un parallélépipède de plaques de fer rivetées  et brasées, muni à sa partie inférieure d'une entrée et d'une fente  longitudinale permettant le glissement de la clé. A sa partie supérieure,  une tige métallique creuse forme un étrier avec la deuxième  partie.  La partie mobile. Elle comporte le système de fermeture : deux lamesressorts  montées en harpon sur une tige métallique ; au-dessus de  cet ensemble, une tige rigide vient s'introduire dans la partie creuse  de l'étrier en bloquant après verrouillage des ressorts.  La clé. Elle permet d'ouvrir le cadenas ; c'est une plaque métallique  étroite et solide. Malgré les nombreux décors dont elle est souvent  parée, elle ne possède qu'une partie fonctionnelle : la partie fenêtre  qui va serrer les deux lames-ressorts en glissant dans le corps du  cadenas. Cette clé est aussi un élément de parure et un contrepoids  dans le vêtement féminin.