Créée le 25 mai 1963, l’Organisation de l’unité africaine regroupe actuellement 53 Etats. Sa création procède de la volonté des pays africains de parachever l’émancipation du continent du joug colonial et d’oeuvrer à la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains à la liberté, à l’égalité, à la justice et à la dignité. La Charte de l’OUA inspirée par les idéaux de paix et de solidarité, fondés sur les principes de souveraineté et d’égalité qui régissent les relations interafricaines, a pour ultime objectif de doter le continent d’un cadre idoine d’expression d'une fraternité et d’une solidarité intégrées au sein d’une unité plus vaste qui transcende les considérations ethniques et nationales. L’OUA a le mérite de constituer aujourd’hui une tribune privilégiée pour les pays africains, leur permettant d’exprimer leurs préoccupations et leurs points de vue sur toutes les questions qui intéressent l’Afrique. Elle constitue également le creuset au sein duquel se forgent les vecteurs de mobilisation et se développe l'action des Etats membres en vue de la promotion et de la défense des intérêts collectifs de l’Afrique. Face aux défis actuels, l'organisation panafricaine a clairement défini ses priorités. Elle est pleinement engagée dans un effort exaltant de redressement, de développement et d’intégration et s’efforce d’organiser l'action commune de ses Etats membres pour améliorer ses capacités dans le traitement des conflits et assurer le nécessaire climat de paix et de stabilité sur le continent. Le 35e Sommet de l’OUA que l’Algérie accueillera au mois de juillet 1999 fera d’Alger la capitale de l’Afrique. Ayant la particularité d'être le dernier sommet du siècle, il aura, du fait même qu'il se tiendra dans une période charnière, entre le XXe et le XXIe siècles, une dimension particulièrement significative dans l’histoire de l’Organisation. De ce point de vue, il aura à procéder non seulement à une évaluation exhaustive du bilan de l’action de l’OUA, mais aussi et surtout à ouvrir d’autres perspectives pour l’organisation continentale de manière à adapter son action aux nouvelles réalités du prochain millénaire, en particulier les grands défis de la mondialisation.