L’Organisation de l’unité africaine (OUA) a toujours accordé un intérêt particulier à la question des réfugiés en Afrique qui bat le triste record en matière de déplacés et de réfugiés de par le monde. Ce chiffre s’élève en 1999 à 7 millions de réfugiés et 20 millions de déplacés et constitue l’un des défis majeurs auxquels l’Organisation doit faire face. L’OUA s’est toujours mobilisée en faveur de cette catégorie de personnes, en instaurant notamment dès 1964 une commission sur les réfugiés chargée d'examiner cette question et de faire des recommandations aux instances supérieures de l'organisation panafricaine. Dans le cadre de ses activités, la commission dépêche régulièrement des missions d'information auprès des pays accueillant des réfugiés afin de se tenir informée de leur situation et de conseiller les Etats membres sur la manière de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. En 1969, la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'OUA a adopté la convention régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique qui est le complément régional de la Convention des Nations unies de 1951 et du Protocole de janvier 1967 relatifs au statut des réfugiés. Cette convention définit le terme de réfugié, ainsi que les droits et les obligations qui en découlent. Elle stipule notamment que l’octroi du droit d'asile aux réfugiés constitue un acte pacifique et humanitaire et consacre le principe selon lequel aucun réfugié ne peut être expulsé ni rapatrié contre son gré. La commémoration de l’anniversaire de cette convention donnera lieu à une série de manifestations qui constitueront une opportunité supplémentaire pour sensibiliser l’opinion publique africaine et internationale à la question des réfugiés en Afrique et mobiliser des ressources financières en leur faveur.