2000 – Année internationale de la culture de la paix

Réunis à Paris en 1995 à l’occasion du 50e anniversaire de sa  fondation, les Etats membres de l’Unesco se sont tournés vers l'avenir,  déclarant que le grand défi de la fin du XXe siècle est d'amorcer  la transition d’une culture de la guerre vers une culture de la paix.  Ainsi est réaffirmée la mission dévolue à l'Unesco, de par son acte  constitutif à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, d’utiliser l’éducation,  la science, la culture et la communication pour élever les  défenses de la paix dans l’esprit des hommes.  L’Année internationale de la culture de la paix proclamée pour l'an  2000 par l'Assemblée générale des Nations unies est un jalon historique  sur la voie qui mène à cet objectif.  Toutefois, il ne suffit pas que l’Unesco et l’ONU prennent des décisions.  Comme l'indique l’acte constitutif de l’Unesco, les accords  politiques et économiques passés entre gouvernements ne peuvent  garantir une paix durable à eux seuls : Cette paix doit être établie  sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de l'humanité.  L’élaboration d'une culture de paix nécessite l'entière participation  de tous. La paix a cessé d’être exclusivement l’affaire des  gouvernements et des organisations internationales. Elle ne se réduit  pas à l’absence de guerre et de violence. Elle est faite de l’ensemble  des valeurs et des attitudes de nos communautés, de nos familles,  de nos écoles. La paix se cultive et s’apprend et se pratique  surtout. Pour faire la paix, nous devons agir de manière à transformer  les conflits de la vie quotidienne en coopération de nature à  susciter un monde meilleur pour tous. C’est pourquoi, au nom de  l’Unesco et des Nations unies, je vous invite tous, parents et enfants,  enseignants et étudiants, journalistes et rédacteurs en chef, maires  et parlementaires, vous tous, quelles que soient vos fonctions, à participer  à un mouvement planétaire en faveur d’une culture de paix  et de non-violence. Que chacun prenne la résolution de faire de  l’an 2000 la première étape de notre contribution à cette tâche qui  répond à notre vocation la plus haute à ce moment de l’histoire.  [Message de Federico Mayor, directeur général de l’Unesco.]