Evoqués déjà dans le pacte de la Société des nations, les droits de l'homme ont trouvé leur consécration au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avec la création de l'Organisation des Nations unies dont la charte élaborée à la Conférence de San Francisco en 1945 souligne : «Nous, peuples des Nations unies, résolus à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites, nous avons décidé d'associer nos efforts pour réaliser ces desseins.» Prenant appui sur ces fondements, ainsi que sur les dispositions contenues dans la Charte des Nations elle-même, la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont l'humanité fête cette année le cinquantenaire, a été proclamée le 10 décembre 1948 par l'Assemblée générale de l'ONU [Résolution 217A – III]. Texte à vocation planétaire, la Déclaration universelle des droits de l'homme comprend 30 articles introduits par sept considérants. Elle se présente comme l'idéal à atteindre par tous les peuples et toutes les nations, afin que tous les individus et tous les organes de la société, partout dans le monde, s'efforcent de développer le respect des droits de la personne humaine et d'en assurer progressivement la reconnaissance et l'application universelle et effective. Par son adhésion dès 1963 à la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'Algérie n'a fait qu'exprimer son attachement à cette vaste action mondiale de promotion et de protection des droits de l'homme sans discrimination aucune. Cet intérêt est du reste illustré par le nombre conséquent de chartes et de pactes internationaux ou régionaux se rapportant aux droits de l'homme et auxquels le pays est devenu Etat partie depuis son indépendance à ce jour.