Le rôle très important joué par les postiers dans l’histoire postale algérienne est à l’honneur à l’occasion de la célébration de la Journée du timbre. Communément appelés facteurs, ils arpentent sans relâche les rues et les sentiers à travers les villes et les villages jusqu’aux coins les plus reculés de l’Algérie pour distribuer le courrier et autres objets acheminés via la poste. Bravant les caprices du climat et l’éloignement des domiciles, ils parcourent des dizaines de kilomètres par jour pour briser l’isolement de certains en leur apportant des nouvelles de proches et d’amis que la vie a éloignés. La distribution à domicile est effectuée lors de tournées quotidiennes par les postiers qui arborent le sigle de la poste algérienne sur leur uniforme bleu reconnaissable par tous dans les villes et les villages. En ville, les tournées se font le plus souvent à pied ou parfois à bicyclette, alors que dans les zones rurales, des fourgonnettes et des vélomoteurs sont parfois nécessaires, étant donné l’éloignement des habitations pour rallier rapidement les différentes personnes destinataires d’un courrier. Les reliefs accidentés de certaines zones de campagne ou les chemins qui ne sont ni carrossables ni cyclables rendent nécessaire l’utilisation de montures telles que le cheval ou le mulet pour rapprocher les services de la poste des citoyens isolés. Une mission que les postiers continuent d’assumer avec dévouement et sans relâche depuis l’indépendance du pays, époque à laquelle ils ont dû s’atteler à remplacer les services postaux français. Une mission qu’ils ont accomplie avec succès après avoir participé héroïquement, lors de la Révolution armée, à la lutte pour le recouvrement de l’indépendance. La corporation des postiers a perdu beaucoup de ses agents durant la guerre de Libération nationale et continue aujourd’hui la mission de l’édification nationale au service du pays et des citoyens.