Beaux-arts

L’Algérie, terre d’une civilisation plusieurs fois millénaire, vit actuellement  une véritable renaissance grâce à l’effort poursuivi pour  restaurer et faire s’épanouir sa culture. Par la richesse inépuisable  de chacune de ses composantes, la diversité de ses branches, le  domaine des beaux-arts en constitue l’un des principaux piliers.  Conscients du rôle capital que ceux-ci doivent jouer en cette étape  décisive d’édification nationale, les services responsables redoublent  d’ardeur face à l’importance grandissante des tâches existantes ou  à accomplir.  La caractéristique essentielle de ces activités consiste en l’exhumation  du patrimoine artistique et, partant, du patrimoine historique  national. Le but fixé est l’enseignement à tirer des connaissances  acquises au cours des découvertes par les fouilles d’un passé aussi  immensément riche que varié. Les bases concrètes du passé que sont  les vestiges constituent encore l’apanage du tourisme algérien.  Les phases successives de la splendide civilisation méditerranéenne,  les passages successifs de valeureux peuples et de nobles dynasties  à travers l’Algérie témoignent de la majesté et de la grandeur de ce  passé dont on peut, aujourd’hui encore, admirer les traces conservées  dans plusieurs musées, notamment ceux des antiquités  classiques et musulmanes d’Alger, Constantine, Oran, Cherchell,  Tipasa, Timgad et Djemila, les Musées nationaux des beaux-arts et  des traditions populaires d’Alger et le Musée ethnographique de  Ouargla.  De la préhistoire à l’époque moderne, il est certainement difficile  de faire un choix dans une mine inépuisable de documents, de  témoignages et de chefs-d’oeuvre. D’un tel répertoire éclectique, il  faut évoquer l’impressionnante découverte des peintures rupestres  du Tassili, le charme des cités antiques, de renommée mondiale,  baignant la Méditerranée, le prestigieux legs de la civilisation arabomusulmane,  allant du simple bijou populaire aux monuments les  plus grandioses tels que ceux de Mansourah ou de la Kalaâ des Béni  Hammad, ainsi que le passionnant visage du Sud.  Dépendant de la lumière particulière de l’Algérie, les anciennes  activités artistiques traditionnelles se retrouvent encore de nos jours  dans un artisanat de plus en plus développé (arts du feu, mosaïques,  tapisserie, tissage, dinanderie, sculpture sur bois, etc.).  Cette continuité peut être également constatée dans le développement  d’une architecture qui se réfère de plus en plus aux conditions  géographiques locales et aux impératifs culturels imposés par une  esthétique originale. Il faut noter enfin le rôle croissant des arts  plastiques, ainsi que l’importance grandissante et le progrès de  l’enseignement dispensé dans les écoles des beaux-arts à travers le  territoire national, notamment à l’Ecole nationale des beaux-arts  d’Alger.