Le 16 avril de chaque année, le peuple algérien célèbre la Journée du savoir (Youm El Ilm). Marquant l’anniversaire de la mort du grand savant et l’ardent patriote Abdelhamid Ben Badis, cette date a été choisie comme un symbole destiné à sensibiliser le citoyen algérien à la valeur du livre et à la place qu’il convient de lui accorder dans le cadre de la Révolution culturelle. Les objectifs de la politique algérienne du livre, inscrits dans le cadre de la politique générale du développement national, et de la Révolution culturelle qui vise la transformation des mentalités par l’effort constant d’alphabétisation et d’élévation du niveau d’instruction, constituent indiscutablement une des parties stratégiques de la Révolution. «La politique du livre sera conçue de façon à répondre aux besoins accrus des étudiants, de la jeunesse intellectuelle, des techniciens, des hommes de culture, des chercheurs, des travailleurs en voie de spécialisation et, d’une manière générale, du lecteur moyen dont l’avènement et la multiplication à travers tous les milieux est, depuis l’indépendance, un fait de civilisation indéniable dans notre société.» [Extrait de la Charte nationale, Titre IIIe, «Les grands axes de l’édification du socialisme».] Outil primordial du développement éducatif, le livre revêt une importance capitale et sa large diffusion à tous les niveaux s’avère indispensable pour accéder véritablement à l’univers de la science et de la connaissance. La Semaine du livre, qui a lieu chaque année, doit souligner les vertus de la lecture publique et la nécessité d’organiser un environnement culturel plus sain et plus riche en multipliant les bibliothèques, en facilitant l’acquisition du livre et en stimulant la création et la production nationales. C’est dans ce cadre que le gouvernement a décidé de soutenir le prix du livre au même titre que les denrées de première nécessité.