Conférence mondiale du tourisme Manille 1980

C’est pour promouvoir et dynamiser l’industrie touristique que  l’Organisation mondiale du tourisme fut créée en 1975.  Grâce à ses efforts de réflexion, l’OMT a continuellement oeuvré  pour une coopération fructueuse et harmonieuse entre tous les Etats.  Son action de sensibilisation au cours des derniers travaux a motivé  les responsables politiques pour renforcer leur aide au secteur touristique  des pays en voie de développement.  La conférence de l’OMT, qui se déroule en septembre 1980 à  Manille, ouvre une ère nouvelle sur un thème nouveau : le tourisme  social.  Dès lors, le tourisme n’est plus considéré à partir du critère économique,  mais social. Les principes essentiels qui se dégagent des politiques  touristiques nationales et internationales sont, d’une part, la  nécessité d’offrir à toutes les masses laborieuses la possibilité de  passer des vacances tendant à équilibrer les forces physiques et mentales  et, d’autre part, d’instaurer un dialogue amical en créant un  courant d’échanges permettant de mieux connaître les ressources  humaines, naturelles et culturelles du monde.  Consciente de l’importance du tourisme en tant que facteur d’échanges  internationaux et de liens d’amitié entre les peuples, l’Algérie  s’est toujours attachée à développer ses traditions ataviques d’accueil  et d’hospitalité.  Avec ses 2 381 741 km2, elle offre une infrastructure hôtelière  moderne et des sites riches et attachants.  De la Méditerranée aux dunes du Sahara, les paysages présentent  de tels contrastes qu’ils sembleraient appartenir à des pays différents  s’ils n’étaient pas tous baignés par la même lumière africaine.  Au départ de la blanche capitale située au fond d’un golfe comparable  à un immense amphithéâtre, c’est l’Algérois avec sa plaine  orgueilleuse, les richesses de sa terre et ses domaines autogérés  qui bordent les rivages de la plus douce des mers du globe ;  viennent ensuite les montagnes de l’Atlas recouvertes de pins,  couronnées de cèdres, quelquefois blanches de neige qui défendent  les trésors de l’agriculture contre les empiétements du désert.  Ce sont les canyons impressionnants des Aurès, bastion de la  Révolution, avec leurs habitants vivant dans de curieux villages accrochés  à la falaise du «balcon du Rhoufi» qui veillent sur une vallée  riante… et sur les vestiges archéologiques des villes romaines de  Timgad et Lambèse.  Plus au sud, les Oasis, dont celle d’El Oued, «ville aux mille coupoles»  qui présente une originalité architecturale, célèbre pour ses palmeraies  et ses dunes blondes. Puis, à 2 000 km d’Alger, dans les paysages  extraordinaires du Tassili N’Ajjer, le centre artistique d’un gigantesque  musée à ciel ouvert où d’étranges peintures évoquent la vie de civilisations  du temps où le Sahara était peuplé, humide et fertile.  Outre ses potentialités naturelles, l’Algérie possède également des  vestiges archéologiques témoin d’une histoire très riche mais aussi  un peuple pétri de civilisation arabo-islamique qui a gardé sa  culture et sa tradition hospitalière.