Artisanat – Cuirs touareg

L’artisanat reflète fidèlement les traditions des peuples et des nations.  Il est le témoin par excellence de la civilisation, où s’intègrent  toutes sortes de traits matériels et culturels, résultant des activités  humaines pendant une phase précise de l’histoire de l’humanité et  dans un espace géographique défini.  Dans le Sud algérien, ce vaste territoire où se côtoient des populations  aussi bien nomades que sédentaires, s’est développée une  tradition artisanale dont les objets ont le mérite primordial d’être  parfaitement adaptés à leur usage et exécutés avec un sens esthétique  admirable.  Le répertoire de l’artisanat touareg est riche et varié et le travail du  cuir y occupe une place importante.  La sacoche de selle  Sac de voyage en peau de forme carrée dont les côtés mesurent  40 à 65 cm de long. Il est ouvert à sa partie supérieure sur toute  sa longueur. Un pan en peau en ferme l’ouverture et retombe sur  la partie antérieure du sac en la recouvrant jusqu’en bas. Deux oeillets  servent à suspendre la sacoche à la selle du méhari.  Pièce maîtresse de la parure du méhari, la sacoche de selle est utilisée  par les hommes pour serrer toutes espèces d’effets et d’objets.  Les femmes qui détiennent le monopole de sa fabrication ne s’en  servent pas.  Le sac de voyage  Sac en peau à longues franges, il a une forme particulière. Il a  habituellement 50 à 80 cm de long. Il a deux attaches qui permettent  de le suspendre. Sa fente, qui se trouve à la partie supérieure,  se ferme par une coulisse à laquelle on peut mettre un cadenas.  Il sert seulement aux femmes qui y mettent les vêtements et de menus  objets.  Travaillé par la coopération d’un groupe de femmes, sa fabrication  dure plusieurs mois.