Sculptures algériennes sur plâtre Sedrata – IVe siècle de l’hégire

En l’an 908, les Ibadites, fondateurs du royaume de Tihert (Tiaret),  furent chassés de leur capitale après sa destruction par les Fatimides.  Ils émigrèrent au Sahara et fondèrent une nouvelle capitale près de  Ouargla, connue sous le nom d’Issedraten où ils essayèrent de  faire revivre deux siècles durant la splendeur de leur première capitale.  Parmi les voyageurs et archéologues qui ont exploré le site de  Sedrata et y ont entrepris des fouilles, on peut citer Victor Largeau,  auteur d’un ouvrage intitulé Le Pays du Rirha, Ouargla et Ghadamès.  Les vestiges exhumés des sables de Sedrata sont ceux d’un édifice  supposé être une mosquée et de demeures privées richement décorées  de plâtre sculpté couleur sable.  Ces édifices nous révèlent des détails de l’architecture mésopotamienne  et une abondante ornementation dont le décor géométrique  comporte le carré, le cercle et la rosace.  Ce qui caractérise ce décor et contribue à lui donner un aspect primitif,  c’est l’absence de toute mouluration et presque de tout modelé.  La forme semble silhouettée dans le plâtre encore frais avec un  outil de bois ou de fer. Les bords du relief sont perpendiculaires au  fond ou inclinés vers le spectateur. Certains motifs sont taillés en  biseau comme le sont les ornements géométriques sculptés sur le  bois dans les Aurès ou en Kabylie depuis l’époque romaine.  Source : Musée national des antiquités, Alger