Electrification générale

A l’indépendance, l’électrification du pays laissait apparaître une  disparité entre le littoral et le reste du pays, d’une part, et entre les  zones urbaines et rurales, d’autre part. Cela reflétait la répartition  géographique des populations sous la colonisation. Seuls les  Européens habitant le littoral et les agglomérations bénéficiaient de  l’essentiel des réalisations.  Les pouvoirs publics ont très tôt perçu l’importance de l’électrification  rurale comme vecteur de progrès économique, social et culturel.  Dès 1965, des actions d’électrification ont été engagées à travers  des programmes spéciaux qui ont permis 150 000 branchements  pour 6 800 km de réseaux entre 1965 et 1975.  En 1976, une nouvelle démarche a succédé à la programmation  ponctuelle. Il s’agit de l’adoption du Plan national d’électrification  (PNE) totalement financé par l’Etat. Pour la concrétisation du PNE,  la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) a créé la  Direction de l’électrification devenue en 1983 l’entreprise publique  autonome Kahrif.  L’électrification massive des villages et des villes a induit des transformations  socioculturelles spectaculaires dans le pays et dans le  monde rural en particulier. Source de progrès, l’électricité est devenue  indispensable. La demande sans cesse croissante et l’évolution  continue des consommations montrent la place que l’énergie électrique  occupe dans un pays qui aspire au développement et au bienêtre.  Par ailleurs, le Plan national d’électrification a été le moteur  de l’industrie de fabrication du matériel électrique et a permis à des  centaines de cadres et techniciens d’acquérir une expérience  remarquable.  L’ambition du PNE d’atteindre l’électrification totale du pays (plus  de 96%) semble à portée de main. Le programme retenu pour la  période 1995-1998 vise le raccordement de 178 000 foyers répartis  dans 3 473 centres et 318 périmètres agricoles. Cela amènera  à réaliser plus de 26 000 km de réseaux, 6 microcentrales diesel et  19 microcentrales solaires. Les besoins financiers pour sa réalisation  sont estimés à plus de 16 milliards de dinars.  Source : Sonelgaz