Forts d’Algérie

Fort du Phare (bordj El Manar). Bordj El Manar aurait été construit par  des Andalous à la fin du XVe siècle sur l’île la plus occidentale pour  faire office de phare. Modifiée plusieurs fois au gré des différents  événements historiques, cette tour finit par être, au début du  XIXe siècle, l’oeuvre la plus importante du port. C’est sur elle qu’est  érigé le phare.  Cette fortification, de forme circulaire (60 m de diamètre), dotée de  4 étages d’embrasure et protégée par un fossé de 5 m de large,  abrite une citerne et un magasin à poudre.  Fort de cap Matifou (bordj Tamentfoust). Ce fort fut construit par Ramdhan  Agha en 1661 sous le règne d’Ismaïl Pacha . Il subit des aménagements  en 1685 après les bombardements français menés par  Duquesne en 1682 et 1683. Le bordj était de forme octogonale et  son mur atteignait 9 m de hauteur avec une légère inclinaison sur  l’extrémité. L’accès à ce fort entouré d’un fossé se faisait par un pont  de bois. Ce fort comprenait 22 pièces de canon : une sur le côté  où se trouve la porte et trois sur chacun des sept autres. Ces pièces  assuraient la protection du flanc et de la rade.  Fort Santa Cruz (bordj El Djebel). Ce fort fut bâti par les Espagnols au  sommet de la montagne de Sidi Aïdour, au-dessus du fort Saint-  Grégoire. Le nom de Santa Cruz lui fut attribué pour perpétuer le  souvenir du dernier gouverneur d’Oran. Les chroniqueurs donnent  des dates différentes quant à la création de cet ouvrage. Vu l’importance  de son emplacement qui donnait sur la ville et son port,  ce fort fut armé de 300 canons.  En 1708, le bey Bouchelaghem soumit ce fort à un bombardement  intensif et réduisit ses 112 occupants à l’esclavage. Le fort Santa  Cruz fut rénové par les Espagnols en 1738, sous l’autorité du général  Vallejo. Après l’occupation française en 1830, ce fort connut un  renouveau et fut rebaptisé Sainte-Croix