Année internationale des droits de l’homme

L’Organisation des Nations unies, réunie en assemblée générale, a  décidé à l’unanimité que l’année 1968, marquant le 20e anniversaire  de l’Organisation, soit l’Année internationale des droits de  l’homme.  Ensemble de droits fondamentaux, dérivant essentiellement des théories  du droit naturel (ensemble de principes universels, issus de la  nature humaine et que le droit et la morale obligent à respecter),  l’idée des droits de l’homme emprunte aussi des préceptes au droit  historique (droit de résistance du citoyen à la pression sociale).  La Déclaration universelle des droits de l’homme consacre, sur le  plan international, les droits de l’homme et ses libertés fondamentales,  les rendant inaliénables.  Voté en 1948, le document avait été précédé, deux années plus  tôt, par la Commission des droits de l’homme, dépendant des  Nations unies et dont la mission était de former des groupes  d’enquête, surtout dans les pays où des cas de déni des droits de  l’homme étaient avérés, comme en Afrique du Sud, au Chili ou dans  les territoires occupés de Palestine. Et ce sont les conclusions de ces  commissions d’enquête qui ont servi de base à des résolutions.  Ainsi la Déclaration universelle affirme-t-elle le droit à la vie, l’interdiction  de toute forme de torture, le droit à un procès équitable, la  libre circulation des citoyens, la liberté de pensée, de conscience,  d’opinion et de participation à la vie politique.  En adoptant ce document, la communauté internationale dictait des  règles devant être suivies et appliquées par tous les Etats, même si  ces organes de protection ne s’avèrent pas nécessairement astreignants  pour certains pays qui ne s’y conforment pas.  Dès sa promulgation, la Déclaration universelle des droits de  l’homme s’est attachée à affirmer l’idéal commun que doivent atteindre  tous les peuples et toutes les nations.