Référendum du 29 septembre 2005 Projet de Charte pour la paix et la réconciliation

Tout au long de son histoire, l’Algérie a connu une série de luttes  menées par son peuple pour défendre sa liberté et sa dignité. Ces  luttes ont contribué à renforcer l’unité du peuple algérien, à lui inculquer  les hautes valeurs morales et spirituelles et à lui permettre de  démanteler toutes les tentatives qui visaient sa désunion, sa déculturation  et sa dépersonnalisation.  Ainsi, grâce au sacrifice suprême consenti par un million et demi de  chouhada tombés au champ d’honneur, l’Algérie a pu venir à bout  de l’ennemi oppresseur, ajoutant par cette victoire une nouvelle page  à son passé séculaire. Du fait que notre pays constitue un partenaire  important sur le plan international, il devait faire valoir ses droits et  ses intérêts et les faire respecter. Ces mêmes droits et intérêts qui ont  été bafoués durant une décennie, et ce, suite à la déviation qui a  atteint son paroxysme par des agressions criminelles qui ciblaient  l’effacement des acquis du peuple et l’ébranlement des fondations  de son Etat. Ces agressions ont semé les affres de la discorde qui a  affecté les biens, les personnes et même leur honneur. En dépit de  tout, l’Algérie a pu surmonter cette tragédie considérée comme une  période obscure de son histoire. Le mérite revient à son peuple qui  a combattu le crime sous toutes ses formes.  Aujourd’hui, le peuple algérien est redevable à tous ceux qui sont  tombés en martyrs pour que vive la République algérienne démocratique  et populaire. Comme il est conscient de l’importance de la  paix et de la réconciliation pour la réalisation des objectifs de développement  économique et social et de la stabilité politique du pays.  Dans la tentative d’instaurer la paix et la sécurité, nous devons promouvoir  et contribuer avec conviction à la réussite de la réconciliation  nationale. Cette dernière est capable de cicatriser les plaies  générées par la tragédie nationale.  La réconciliation nationale, faut-il le rappeler, fut la première oeuvre  salutaire du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.  En passant de la concorde civile à la réconciliation nationale, c’est  l’Algérie qui se réconcilie avec elle-même afin de relever les défis  majeurs qui l’attendent et d’occuper la place qu’elle mérite sur le  plan international.  Avant d’être suivie et concrétisée par la Charte pour la paix et la  réconciliation nationale, la loi sur la concorde civile fut la première  étape d’une démarche qui devait être complétée.  La réconciliation nationale est une attente pressante et prometteuse.  Soutenir la politique qui sous-tend cette réconciliation, c’est inciter  toutes les composantes du peuple à déployer plus d’efforts pour que  vive l’Algérie.  L’adoption du projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale  nous permettra de mettre en oeuvre les mesures nécessaires  quant à la réalisation d’une véritable cohésion des Algériens dans  la perspective d’un développement global.  En approuvant cette charte, c’est le peuple qui exprime sa volonté  d’adopter la réconciliation. Autrement dit de coopérer au renforcement  de l’unité de sa nation, de sa personnalité et de son identité  et de conserver ses nobles valeurs.  Cependant, il revient aux citoyens qui ont durement souffert de mesurer  à sa juste valeur notion de réconciliation nationale. Cette notion  est indispensable au progrès et à la prospérité de notre pays.  Alors, nous devons tous nous tenir en rangs serrés aux côtés du président  de la République pour oeuvrer sans répit à promouvoir la  culture du pardon, de la paix et du dialogue dans le cadre de la  réconciliation nationale.