30e anniversaire de l’Union générale des travailleurs algériens

Le 24 février 1956 est une date mémorable dans l’histoire de la lutte  de libération nationale et du mouvement syndical algérien.  Dix-huit jours après la création de l’UGTA, son secrétaire général,  le chahid Aïssat Idir, devait préciser, à l’occasion d’une conférence  de presse, les raisons de la création de l’organisation syndicale :  «Notre syndicat central est né de la volonté des travailleurs algériens  de mettre fin à l’exploitation exercée sur eux par l’administration  coloniale et de la remplacer par un régime démocratique et social.  En outre, notre révolution ne peut se concrétiser que dans le cadre  d’une organisation de travailleurs nationale et indépendante.»  Lors du Congrès de la Soummam, le Front de libération nationale  indiquait que «le nouvel organe diffère sur tous les plans de ceux  des autres organisations, notamment le choix de la tutelle, des  dirigeants, d’une orientation saine et de la solidarité en Algérie, en  Afrique du Nord et dans le reste du monde».  A l’échelle nationale, le rôle de l’UGTA a consisté en la sensibilisation  et la mobilisation des travailleurs algériens autour de la cause  nationale en inscrivant pleinement son action dans la lutte politique  et l’organisation de grèves paralysant l’économie coloniale.  Au plan international, le syndicat national s’engage fermement dans  la sensibilisation de l’opinion internationale à la question algérienne  tout en définissant les objectifs et le contenu politico-social de la  Révolution algérienne auprès des mouvements syndicaux du monde.  Tout en sollicitant leur soutien moral et financier, l’UGTA a renforcé  l’amitié et élargi ses relations avec les organisations syndicales du  monde entier en participant à de nombreuses réunions, conférences  et manifestations syndicales et ouvrières.