Cours intérieures des demeures traditionnelles algéroises

Lieux de lumière et de fraîcheur, les cours intérieures des demeures  traditionnelles algéroises révèlent à elles seules un art de vivre et de  construire. Par leur architecture et la noblesse des matériaux  utilisés, elles attestent pleinement du raffinement de l’art décoratif  musulman tout en répondant aux nécessités fonctionnelles de la vie  quotidienne, comme les fêtes, les soirées de convivialité et autres  événements.  On y trouve sérénité, espace et confort en toute harmonie avec les  lignes et volumes de ces belles demeures dont elles constituent un  élément central. L’accès à ces cours intérieures se fait par un long  vestibule (sqifa) bordé de banquettes en marbre. Un passage en  chicane débouche sur une cour carrée (ouast eddar) encadrée de  quatre galeries dont les arcs retombent sur des colonnes de  marbre. Les chambres, situées sous les galeries de la cour, sont très  larges et peu profondes.  Le milieu de la cour comporte souvent un jet d’eau avec vasque.  Les appartements des étages, plus larges, se projettent en  encorbellement au-dessus de la rue. Les palais sont couverts de  terrasses qui servent de dépendances. Souvent le palais possède son  bain privé.  Dar El Hamra  Elle fut construite par le dey Hussein. Une inscription rappelle que  le 8 juillet 1830, le général de Bourmont rendit au dey sa visite de  la veille à la Citadelle (Casbah).  Sa cour à arceaux, sa galerie du premier étage embellie de colonnes  torsadées et d’ogives, les boiseries de ses pièces, son salon, ses murs  incrustés de stucs, ses inscriptions, ses céramiques et ses plafonds  décorés à la feuille d’or témoignent d’un art raffiné.  Dar Aziza Bent Ed-Dey  Palais construit en l’honneur de la fille du dey, femme du bey de  Constantine et faisant partie de la Jénina. Son architecture élégante,  ses marbres travaillés, ses bois et plâtres sculptés, ainsi que ses inscriptions  dorées produisent un effet séduisant.  Dar Mustapha Pacha  Ce palais a été construit en 1214 de l’hégire par Mustapha Pacha.  Le dey, qui résidait à la Jénina, s’y rendait le vendredi après la prière  du d’hor.