A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’Algérie a, comme chaque année, consacré un espace important à cette manifestation. Rencontres et conférences se sont multipliées à travers le territoire national afin de permettre aux Algériens de se rendre compte de l’étendue de la maladie du siècle. Une étude menée par les services de la Gendarmerie nationale a révélé 767 cas de sida à Alger en 2005. Au mois de septembre, il était fait état de 1 868 cas. Les statistiques démontrent que la wilaya d’Oran est la plus touchée par la maladie avec 129 nouveaux cas en septembre. Les causes principales de la propagation du sida en Algérie sont les rapports sexuels non protégés et la consommation de drogues par injection. L’immigration clandestine est tout aussi un facteur déterminant, facilitant la propagation du VIH d’un pays à un autre, raison pour laquelle l’Algérie s’est engagée à lutter contre ce phénomène. Pour cette journée, l’ONUSIDA, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a émis un rapport spécial sur l’évolution de l’épidémie dans le monde. Le syndrome d’immunodéficience acquise a causé la mort de plus de 25 millions de personnes depuis son identification en 1981, ce qui en fait l’une des maladies les plus dévastatrices de toute l’histoire de l’humanité. En dépit de l’accès de plus en plus amélioré aux traitements antirétroviraux et à la prise en charge dans plusieurs régions du monde, le sida n’en a pas moins tué 3,1 millions de personnes en 2005 dont plus d’un demi-million d’enfants. Moins d’une personne sur cinq exposée au risque d’infection au VIH a accès à des services de prévention de base, selon un rapport de l’ONUSIDA (2004). Chez les personnes vivant avec le VIH, une sur dix seulement a fait un test.