Bijoux des Aurès

Massif montagneux, situé au nord-est de l’Algérie, l’Aurès détient  un art populaire d’une richesse incomparable, hérité de traditions  ancestrales. Outre le tissage, la poterie ou la sparterie, la région  est aussi reconnue pour sa bijouterie traditionnelle. La tradition  veut que la femme aurassienne porte au moins deux bracelets, une  paire de boucles d’oreilles et d’akhelkhal, bracelets portés aux  chevilles. Ce «trésor» est légué de mère en fille. Fabriqués en argent,  les bijoux des Aurès demeurent d’une grande originalité, même si,  avec le temps, certains bijoutiers, dans un souci de création, ont tendance  à en moderniser les formes.  Timcherreft (parure de tempes)  La parure de tempes est un genre de boucles d’oreille que la femme  porte sur le pavillon de l’oreille. Avec le temps, la diminution de la  taille de ce bijou permet de le porter dans le lobe de l’oreille.  Amuqyas (bracelet)  Ce bracelet est sans doute le bijou le plus couramment porté par  les femmes des Aurès. En portant au minimum deux ou alors  plusieurs, ces bracelets habituellement décorés en filigrane par de  petits motifs et ponctués de petites boules de verre constituent la  base de la parure aurassienne.  Khelala (fibule)  La fibule, dont la forme la plus courante est un triangle travaillé, se  porte habituellement seule au milieu de la poitrine, mais les  Aurassiennes les portent aussi par paire. Fixées au niveau des  épaules, elles s’appellent alors khelala ketfia.  Guerran (parure de poitrine)  La parure de poitrine est formée de deux fibules ornées de verres  rouges et de boules en argent auxquelles sont reliées plusieurs  chaînettes. Cette parure d’une grande beauté rehausse la beauté  de la m’lahfa traditionnelle.