Festival du théâtre amateur

Ville côtière de l’Ouest algérien, connue pour son patrimoine  archéologique et son port de pêche à l’activité intense, Mostaganem,  qui a été une ville opulente par le passé, garde aujourd’hui encore  les traces de ce faste à travers ses quartiers pittoresques et ses vestiges  historiques.  Mostaganem doit son nom à un port romain datant de l’Antiquité,  Murustaga, édifié au XIe siècle. Youssouf Ibn Tachfin, fondateur de  la dynastie almoravide, serait le bâtisseur, vers 1082, de Bordj  El Mahel, l’ancienne citadelle de la ville, aujourd’hui transformée  en prison, alors que la construction de la Grande Mosquée de  Mostaganem, en 1342, est attribuée au sultan mérinide Abou  Al Hassan Ali Ibn Abi Saïd. Les Espagnols envahirent la ville en 1505,  alors que les souverains de Tlemcen et de Tunis capitulèrent devant  l’agresseur. Puis, en 1516, c’est l’arrivée des Turcs. En juillet 1833,  Desmichels parvient à occuper Mostaganem après une âpre  résistance de l’Emir Abdelkader.  Ville de culture, elle offre à l’Algérie des artistes et auteurs au talent  mémorable tels Sidi Lakhdar Ben Khlouf, Hadj Moulay Benkrizi, Cheikh  Bouras, Ould Abderrahmane Abdelkader dit Kaki, Moulay Belhamissi,  Maâzouz Bouadjadj, Mohamed Chouikh et bien d’autres encore.  Le Festival du théâtre amateur est né à l’initiative du regretté  Abdelhalim Mostefa, dit Si Djillali, et ses compagnons en 1967, bien  que l’un de ses géniteurs ait été le grand Kaki.  Conscients du message civilisateur qui peut être transmis au  peuple par le biais du théâtre, mais surtout mus par une passion  immense pour les planches, les initiateurs parviennent, grâce à un  engagement entier, à donner à l’art dramatique algérien en  général et mostaganémois en particulier ses plus belles lettres de  noblesse. Depuis, ce rendez-vous, qui a réussi à se bonifier d’année  en année, a fini par devenir un espace d’émulation et  d’échange pour tous les amateurs du 4e art.